CM-14-4et19-5-2008

Créations et suppressions de postes (19/5/08)
La note se synthĂšse indique la crĂ©ation de 17 postes dans le cadre du nouvel organigramme, et la suppression de 16 postes. A premiĂšre vue le delta entre crĂ©ation et suppression n’apparait que pour  un seul emploi, or les suppressions de postes comportent 5 dĂ©parts Ă  la retraite qui ne seront pas tous pourvus.
Dans le mĂȘme temps, le conseil municipal n’a pas connaissance de ce nouvel organigramme nominatif pour valablement pouvoir statuer et se prononcer en toute connaissance de cause.
Lors du prĂ©cĂ©dent mandat, vos choix s’étaient orientĂ©s vers la mise en place aux cĂŽtĂ©s du Directeur gĂ©nĂ©ral des services, d’un Directeur de cabinet. Le titulaire de ce dernier poste est aujourd’hui le Directeur gĂ©nĂ©ral des services.
Jusqu’à prĂ©sent, Ă  Sassenage, aucun poste fonctionnel de Directeur gĂ©nĂ©ral adjoint des services n’avait Ă©tĂ© mis en place ; pourquoi ces nouvelles adaptations de postes ?
L’orientation dĂ©terminĂ©e par la dĂ©libĂ©ration est l’accroissement du nombre de cadres des catĂ©gories A et B, la suppression du poste de bibliothĂ©caire !
En ce qui nous concerne, si l’objet rĂ©el de la dĂ©libĂ©ration Ă©tait liĂ© Ă  la rĂ©ussite de concours ou examen professionnel, nous serions ouverts aux Ă©volutions, aujourd’hui, nous sommes dans le cas d’une dĂ©libĂ©ration sujette pour partie, aux dispositions rĂ©glementaires de la loi N°87-53 du 26 janvier 1984, sur les emplois fonctionnels de direction tels que prĂ©cisĂ©s dans les articles 47 et 53, d’autre part, nous pensons que le poste de bibliothĂ©caire ne devrait pas ĂȘtre supprimĂ©. La mĂ©diathĂšque a besoin de professionnalisme pour en permanence tendre Ă  la satisfaction des demandes des sassenageois.

L’absence notoire de lisibilitĂ© du fait de l’impossibilitĂ© de comparer les organigrammes en place et Ă  venir  est prĂ©judiciable, le Conseil municipal qui a Ă©tĂ© fortement renouvelĂ© a besoin de disposer de ces Ă©lĂ©ments d’évolution

Seule explication donnĂ©e, le remplacement de la bibliothĂ©quaire par l’actuel Responsable du ThĂ©Ăątre en Rond pour ouvrir la voie Ă  l’Ă©veil, mais rien sur la crĂ©ation des emplois fonctionnels supplĂ©mentaires, nous sous sommes abstenus pour ces raisons lĂ , et non pas contre les Ă©volutions de carriĂšre du personnel communal.

Décision Modificative N° 1 (19/5/08)

Le Conseil Municipal est appelĂ© Ă  voter ce soir la dĂ©cision modificative n° 1 qui, pour l’essentiel, est financĂ©e par l’affectation des rĂ©sultats de l’exercice 2007.

Pour une D.M. qui, comme son nom l’indique n’est qu’une dĂ©cision modificative qui, normalement, doit rĂ©gulariser Ă  la marge des dĂ©penses et des recettes non prĂ©visibles lors du B.P. qui constitue le document budgĂ©taire essentiel, son montant est Ă©levĂ© tant en investissement qu’en fonctionnement.

* En investissement, cette D.M. d’un montant de 1.239.430 €, constitue en fait un second B.P. si j’ose m’exprimer ainsi, puisque le montant des dĂ©penses rĂ©elles d’investissement du B.P. 2008, soit 1.290.635 €,  Ă©taient Ă©quivalentes et ne reflĂ©taient donc que la moitiĂ© des dĂ©penses d’investissement prĂ©visibles de l’exercice.
* En fonctionnement 489.442 € de dĂ©penses rĂ©elles nouvelles, soit 4,18 % des dĂ©penses supplĂ©mentaires par rapport Ă  celles inscrites au B.P. dont la plupart Ă©taient prĂ©visibles lors de l’élaboration du B.P. (ex les frais de fonctionnement du thĂ©Ăątre en rond) mais n’avaient pas Ă©tĂ© inscrites pour minorer fictivement le niveau des dĂ©penses. En ce sens, le B.P. 2008 n’était pas totalement sincĂšre.

Avant d’entrer dans l’analyse de cette D.M., je tiens en prĂ©alable Ă  souligner l’insuffisance notoire des informations donnĂ©es aux Ă©lus.

Est-ce volontaire ou non, je laisse Ă  chacun le soin d’en juger en tout Ă©tat de cause, c’est inadmissible -et je souhaite que cela cesse- et totalement contraire Ă  l’obligation lĂ©gale fait Ă  l’exĂ©cutif de donner une information suffisante, objective et sincĂšre aux conseillers municipaux.

La qualitĂ© et l’exhaustivitĂ© de cette information conditionnent la possibilitĂ© rĂ©elle pour les Ă©lus en particulier d’opposition d’exercer leur droit de contrĂŽle et d’expression, et est Ă  la base d’une rĂ©elle dĂ©mocratie locale.

Or, qu’en est-il pour cette D.M. comme pour les autres documents budgĂ©taires d’ailleurs ?

D’un cĂŽtĂ©, nous avons une note de synthĂšse qui constitue en quelque sorte la synthĂšse de la synthĂšse puisqu’elle indique de la maniĂšre la plus synthĂ©tique possible « il est proposĂ© au Conseil Municipal d’adopter la D.M. n° 2008-1 du budget principal ».

Difficile, en effet, d’ĂȘtre plus synthĂ©tique en rĂ©sumant en une phrase d’une quinzaine de mots 1.340.000 € de dĂ©penses rĂ©elles d’investissement et 490.000 € de fonctionnement !

De l’autre, nous disposons de la dĂ©libĂ©ration comptable intĂ©grale certes mais incomprĂ©hensible pour le commun des conseillers municipaux avec, comme seule information l’intitulĂ© uniquement comptable des dĂ©penses et recettes sans indiquer ni leur nature, ni leur contenu, et ce quelque soit le montant du crĂ©dit considĂ©rĂ©. Lequel d’entre nous peut s’y retrouver dans le seul intitulĂ© comptable des crĂ©dits ?
Une exception notable est cependant Ă  remarquer concernant la D.M. du budget annexe du thĂ©Ăątre en rond oĂč la nature des dĂ©penses est indiquĂ©e. Alors pourquoi ne pas l’avoir fait pour la D.M. de la Ville ?

J’attire solennellement l’attention de l’exĂ©cutif qu’il ne s’agit pas lĂ  d’une question de dĂ©tail, mais du respect concret du droit fondamental des Ă©lus de disposer de toute l’information nĂ©cessaire Ă  l’exercice rĂ©el de leur mandat, fondement de la dĂ©mocratie locale.

C’est pour ces raisons qu’obligation lĂ©gale est faite de joindre Ă  l’ordre du jour une note de synthĂšse dont il est prĂ©cisĂ© qu’elle doit ĂȘtre suffisamment dĂ©taillĂ©e pour permettre aux Ă©lus de disposer de l’ensemble des informations nĂ©cessaires Ă  l’exercice de leur mandat et en l’occurrence Ă  la dĂ©termination de leur vote.

Si la note de synthĂšse ne l’est pas, comme c’est le cas prĂ©sentement, elle n’est pas considĂ©rĂ©e comme une note de synthĂšse explicative rĂ©pondant aux exigences de la loi et par suite la dĂ©libĂ©ration Ă  laquelle elle se rapporte est irrĂ©guliĂšre et peut ĂȘtre annulĂ©e, et ce n’est pas une dĂ©libĂ©ration comptable reprenant uniquement les intitulĂ©s sans prĂ©cision de la nature et du contenu des crĂ©dits qui sera jugĂ©e suffisante Ă  l’information rĂ©glementaire des Ă©lus.

Comprenons nous bien, il ne s’agit pas pour nous de faire annuler une dĂ©libĂ©ration, mais d’obtenir l’ensemble des Ă©lĂ©ments d’information et d’apprĂ©ciation nĂ©cessaire Ă  l’exercice de notre mandat et lĂ  dessus, nous ne transigerons pas car c’est le fondement de la dĂ©mocratie locale qui est en jeu.

ConcrÚtement, nous demandons que lors du vote des documents budgétaires, une note de présentation soit présentée aux élus.

Cette remarque prĂ©liminaire essentielle Ă©tant faite, je voudrais faire maintenant un certain nombre d’observations gĂ©nĂ©rales et synthĂ©tiques sur cette D.M. et surtout sur son financement.

En fonctionnement :

Les dĂ©penses rĂ©elles supplĂ©mentaires s’élĂšvent Ă  490.000 € environ, soit 4,2 % de dĂ©penses supplĂ©mentaires par rapport au B.P. 2008.

Cela amĂšne fort naturellement Ă  s’interroger, tant sur la sincĂ©ritĂ© du niveau de dĂ©penses inscrites au B.P., que sur la maĂźtrise annoncĂ©e lors du B.P. des dĂ©penses communales, maĂźtrise qui, si l’on rajoute les dĂ©penses du S.I.R.D. fiscalisĂ©, soit 305.000 €, et ces 490.000 €, cette maĂźtrise s’avĂšre donc en fait bien plus que relative puisqu’on obtient Ă  pĂ©rimĂštre constant une augmentation de 2008 sur 2007 supĂ©rieure Ă  5 %.

Plus inquiétante encore est la nature des recettes finançant les dépenses de fonctionnement de la D.M.

En effet, il s’agit pour une part de dĂ©penses structurelles pĂ©rennes que l’on finance par des recettes exceptionnelles constituĂ©es par le rĂ©sultat positif de l’exercice prĂ©cĂ©dent.

Autant il est de saine gestion de financer des dĂ©penses d’investissement par l’affectation d’une partie des rĂ©sultats positifs de l’exercice prĂ©cĂ©dent, autant financer de la mĂȘme maniĂšre des dĂ©penses de fonctionnement pĂ©rennes comporte des risques certains de gĂ©nĂ©rer des impasses budgĂ©taires qui, Ă  terme, ne pourront ĂȘtre compensĂ©es que par l’augmentation de la pression fiscale. Et cela est d’autant plus vrai pour les dĂ©penses du thĂ©Ăątre en rond financĂ© Ă  hauteur de 105.000 € pour un trimestre par des recettes exceptionnelles et qui, l’an prochain, fonctionnera 4 trimestres.

Autre remarque, les dĂ©penses figurant dans la rubrique Personnel au compte 653, ne concernent absolument pas le personnel qui Ă©marge aux comptes 63 et 64, mais des dĂ©penses relatives aux indemnitĂ©s, frais de mission et de formation des maires, adjoints et conseillers, ce qui vous en conviendrez, chers collĂšgues, n’est pas la mĂȘme chose, soit :

6535/020         15.000 € pour les frais de formation, qui permet Ă  la commune, comme nous l’avons d’ailleurs demandĂ© lors du vote du B.P., de respecter l’obligation lĂ©gale de financement de la formation des Ă©lus.

6335/020         38.000 € qui, d’aprĂšs la nomenclature budgĂ©taire, sont des indemnitĂ©s d’élus qui se rajouteront donc aux 112.926 € dĂ©jĂ  prĂ©vus au B.P., soit une augmentation de 33 %, et un total de 150.000 €, mais j’attends les prĂ©cisions nĂ©cessaires sur cette dĂ©pense de votre part.

Est-ce une grossiĂšre erreur, ou le rĂ©sultat d’une volontĂ© dĂ©libĂ©rĂ©e de dissimulation, je l’ignore, mais je ne peux que constater que la prĂ©sentation des dĂ©penses faite aux Ă©lus sur ce point, ne correspond pas Ă  la rĂ©alitĂ© et que l’on impute Ă  des dĂ©penses de personnel des dĂ©penses concernant des Ă©lus, et plus prĂ©cisĂ©ment une revalorisation substantielle, semble-t-il, des indemnitĂ©s de l’exĂ©cutif.

Cet exemple confirme encore, s’il en Ă©tait besoin qu’à moins d’ĂȘtre un spĂ©cialiste et encore des finances locales, il est strictement impossible d’identifier prĂ©cisĂ©ment la nature des dĂ©penses que vous proposez au vote des Ă©lus et Ă  ces derniers, de se dĂ©terminer si les informations de base pourtant obligatoires ne leur sont pas fournies.

En l’état de nos informations, c’est donc en quelque sorte la signature d’un chĂšque en blanc que vous nous demandez de vous signer en approuvant Ă©ventuellement cette D.M.

Enfin en ce qui concerne les recettes, il faut noter :

une rĂ©gularisation Ă  la baisse de 40.000 € de la participation de l’Etat, D.G.F. qui n’augmentera donc que de 0,8%, soit Ă  un taux trĂšs sensiblement infĂ©rieur Ă  l’inflation par rapport Ă  2007 de l’ordre de 3 %.

A niveau de dĂ©penses constant, ce dĂ©sengagement de l’Etat entraĂźne un transfert parallĂšle aux dĂ©pens du contribuable local et il est de notre responsabilitĂ©, en tant qu’élu local, dĂ©fenseur des intĂ©rĂȘts du contribuable local, de le dĂ©noncer. Et nous touchons lĂ  les limites de l’apolitisme apparent de votre gestion municipale tant il est vrai que la politique nationale ne peut qu’impacter la gestion locale.

Et de ce point de vue, le pire est à venir puisque le gouvernement a clairement annoncé sa volonté de réduire encore le taux de progression de ses concours aux collectivités locales.

Cette diminution est heureusement compensĂ©e par une augmentation de 132.000 € du produit fiscal par rapport Ă  ce qui avait Ă©tĂ© inscrit au B.P., ce qui n’est pas nĂ©gligeable puisque reprĂ©sentant 2 % supplĂ©mentaires.

A cet Ă©gard, il faut se poser la question de savoir si le recul du vote du budget au cours du mois de Mars ne permettrait pas, grĂące Ă  la connaissance exacte de ces deux recettes qui sont notifiĂ©es en FĂ©vrier et qui reprĂ©sentent 58 % de la totalitĂ© des recettes rĂ©elles de fonctionnement, de mieux apprĂ©hender l’ensemble des enjeux et Ă©quilibres budgĂ©taires et d’avoir un budget plus proche de la rĂ©alitĂ©.

Aussi, je renouvelle la proposition que j’ai faite lors de la derniùre commission des finances, d’examiner attentivement cette question.

En conclusion, nous considĂ©rons que compte tenu de l’insuffisance et de l’opacitĂ© des informations budgĂ©taires qui nous sont fournies, nous ne sommes pas en mesure de nous prononcer en toute connaissance de cause sur vos propositions.

Par ailleurs, nous ne pouvons que constater que cette D.M. vise pour partie Ă  financer des dĂ©penses structurelles pĂ©rennes et donc prĂ©visibles Ă  ce titre dĂšs l’élaboration du B.P.

Elles auraient donc dĂ» ĂȘtre normalement intĂ©grĂ©es dans le B.P. et non pas financĂ©es par des recettes exceptionnelles.

Pour l’ensemble de ces raisons, notre groupe s’abstiendra mais demande que soit enfin examinĂ©e une autre prĂ©sentation des documents budgĂ©taires permettant de donner Ă  chacun des Ă©lus une information complĂšte, transparente et accessible, afin de lui permettre d’ĂȘtre pleinement informĂ© sur les dĂ©cisions qui sont soumises Ă  son vote
Retrait de la délibération désignant six représentants de la commune aux Comité de Jumelage (19/5/08)

Bien sĂ»r, elle n’avait pas de raison d’ĂȘtre puisqu’elle faisait rĂ©fĂ©rence Ă  une dĂ©cision du comitĂ© de jumelage qui n’a jamais Ă©tĂ© prise.
Rappelons les faits : Le Maire a obligĂ© le ComitĂ© de Jumelage Ă  tenir une assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale extraordinaire le 13 mai 2008. Ce qui Ă©tait illĂ©gale par rapport aux statuts qui prĂ©voient qu’une telle assemblĂ©e ne peut se tenir que sur le choix du prĂ©sident ou du tiers des membres ; ce qui n’était pas le cas. Le fameux 13 mai les membres prĂ©sents ont votĂ© contre la tenue de cette assemblĂ©e donc la dĂ©cision de modification des statuts n’a pas pu ĂȘtre votĂ©e. Ce qui est scandaleux c’est que l’ordre du jour du conseil municipal datĂ© du 7 mai annonçait dĂ©jĂ  le rĂ©sultat d’une rĂ©union du 13 mai. LĂ  encore c’est la dĂ©cision du Maire, dĂ©cision du roi ?

Vote des taux communaux 2008- Correctif pour Taxe sur foncier non bĂąti(19/5/08)
Lors du Conseil municipal du 19 dĂ©cembre 2007, j’avais soulignĂ© que compte tenu de la fiscalisation du SIRD, la Taxe fonciĂšre allait augmenter en moyenne de 6,33%, qu’en ce qui concernait la Taxe d’habitation, elle connaitrait une baisse de 3,55% pour les familles avec 4 enfants et 8,27% pour un couple sans enfant ; j’avais Ă©galement rappelĂ© que les rĂ©sultats du recensement  montraient que 71,4% de notre population Ă©tait assujettie Ă  ces deux taxes, pour la grande majoritĂ© de nos concitoyens, la diminution de la somme Ă  payer serait de 3,2% pour le couple avec 4 enfants, de seulement 0,33% pour le couple sans enfant.
A Sassenage dans sommes dans la commune de la tranche des villes entre 10 et 20 000 habitants qui pratique les plus forts impĂŽts communaux.
Prenons l’exemple de la Taxe fonciĂšre,  sur les  5 villes de notre agglomĂ©ration de 10 Ă  20 000 habitants, les  taux votĂ©s sur Sassenage, en 2007 Ă©taient supĂ©rieur:
– de 16,88% Ă  ceux de Pont de Claix (11 171 habitants),
– de 18,05% Ă  ceux de Seyssinet Pariset (13 207 habitants)
– de 68,32% Ă  ceux de Saint EgrĂšve (15 691 habitants)
– de 45,40% Ă  ceux de Meylan (19 044 habitants)
Ayant fait le parallĂšle entre Taxe fonciĂšre et Taxe d’habitation, malgrĂ© la baisse du taux pour 2008, Ă  Sassenage nous sommes largement au-dessus des 4 communes citĂ©es sur  les taux de Taxe d’habitation qui Ă©taient les suivants en  2007 :
–       Pont de Claix 11
–       Seyssinet 12,48
–       Saint EgrĂšve 13.68
–       Meylan 12.58
Et Sassenage Ă  16,20 pour 2008

Pour la premiĂšre fois, la majoritĂ© a reconnu officiellement qu’une colonne supplĂ©mentaire sera prĂ©sente sur les avis d’imposition et a contestĂ© nos observations sur les Ă©carts concernant les communes citĂ©es par rapport Ă  Sassenage. Pour marquer notre dĂ©saccord, nous nous sommes abstenus!

Désignation des associations pour siéger à la commission des Services Publics Locaux :(19/5/08)
Nous nous Ă©tonnons du choix des associations. Il nous aurait paru plus respectueux que ce soit les commissions concernĂ©es qui fassent des propositions. En effet, pourquoi dans le domaine sportif c’est le club de natation qui a Ă©tĂ© choisi ? pourquoi pour la Culture c’est La CitĂ© ? pourquoi dans le domaine de la protection de la santĂ© et de la famille c’est l’UNRPA ? pourquoi pour l’enseignement public c’est l’association « les pies qui chantent » ? La rĂ©ponse nous l’avons eu mais elle ne nous satisfait pas du tout : c’est le choix du Maire. Le choix du roi ?

L’Anti-dĂ©mocratie, par Chantal Duranton (14/4/08)

Mesdames, Messieurs les Ă©lus,
Monsieur le Maire, le 22 mars vous avez proposĂ© une dĂ©libĂ©ration illĂ©gale au vote du conseil municipal qui portait, je vous le rappelle sur l’octroi de dĂ©lĂ©gations Ă  certains conseillers municipaux. Le 3 avril, vous proposez le vote du compte-rendu de ce conseil municipal tel quel en y rajoutant un vote qui n’avait jamais eu lieu, donc Ă  nouveau, vous mettez le conseil dans l’illĂ©galitĂ©. Aujourd’hui vous nous proposer d’adopter le dernier conseil en prenant note de la modification de la fameuse dĂ©libĂ©ration. C’est une procĂ©dure tout Ă  fait illĂ©gale.
Votre nouveau mandat, mesdames, messieurs les Ă©lus dĂ©marre vraiment trĂšs mal et dans un climat qu’il est vivement souhaitable de modifier rapidement. Devons-nous dĂ©jĂ  interpeller le tribunal administratif ? Je vous le dis sans menace, nous l’envisagerons sĂ©rieusement si vous ne mettez pas les moyens pour que nous rentrions dans la lĂ©galitĂ© rapidement et dĂ©finitivement.
Ceci est le premier point.
Le deuxiÚme concerne le rÚglement intérieur. Nous nous trouvons, là aussi, dans une situation des plus surprenante.
Comme vous l’écrivez, le conseil municipal dispose de 6 mois pour approuver son rĂšglement intĂ©rieur. Quelle urgence vous pousse Ă  vouloir le faire adopter en toute hĂąte ?
Vous nous le proposer, sans aucune concertation, le 3 avril. Vous vous voyez contraint de le retirer de l’ordre du jour aprĂšs que nous vous ayons soulevĂ© maintes irrĂ©gularitĂ©s dans le texte.
Je prĂ©ciserai, sans reprendre tous les points, qu’il y en a un qui laisse supposer que, contrairement Ă  votre grande dĂ©claration sur le respect des autres et mĂȘme l’invitation que vous nous avez faite de travailler ensemble, vous n’avez que mĂ©pris pour notre liste qui a pratiquement atteint le mĂȘme score que vous aux Ă©lections.
Je rappelle aux nouveaux Ă©lus que durant le dernier mandat nous avions rĂ©alisĂ© un score infĂ©rieur et nous avions, comme vous d’ailleurs Monsieur le Maire dans le mandat encore prĂ©cĂ©dent, deux groupes politiques puisque le nombre de 2 membres par groupe avait Ă©tĂ© retenu au titre de la dĂ©mocratie et du pluralisme. Aujourd’hui, pratiquement Ă  Ă©galitĂ© avec vous, vous dĂ©cidez arbitrairement de nous museler en passant ce seuil Ă  4 membres par groupe. Ce qui est inacceptable pour nous. Cela s’appelle de l’abus de pouvoir.
Pour continuer dans votre lancĂ©e, vous convoquez le 9 avril une rĂ©union des prĂ©sidents de groupe pour le 10 avril, soit du jour au lendemain. Non seulement, le dĂ©lai de convocation est, pour le moins, provocateur mais sur le fond, alors que le rĂšglement intĂ©rieur n’est pas votĂ©, vous convoquez une rĂ©union des prĂ©sidents de groupe alors que nous ne connaissons pas le nombre de groupes qui seront reprĂ©sentĂ©s. Je vous renouvelle donc ma proposition : rĂ©unissez dans un dĂ©lai respectable les membres du conseil qui dĂ©sirent travailler sur le rĂšglement intĂ©rieur et revoyez dans vos propositions la composition des groupes.
Suite Ă  nos amendements sur ce rĂšglement intĂ©rieur, vous en avez retenus certains. D’ailleurs, pour la plupart, vous ne pouviez pas faire autrement car ils ne reprennent que la loi et rien que la loi.
Je reprendrai quand mĂȘme ceux que vous n’avez pas retenus, Ă  savoir :
* Article 1 : Pourquoi faites-vous rĂ©fĂ©rence, en prĂ©ambule, Ă  la loi du 13 aoĂ»t 2004 relative aux libertĂ©s et responsabilitĂ©s locales alors que vous refusez notre proposition d’envoyer, Ă  ceux qui le souhaitent, les convocations par message Ă©lectronique. Je rajouterai que cela favoriserait aussi les Ă©conomies de papier auxquelles vous dĂ©clarez ĂȘtre tant attachĂ©.
* Article 7 : Pourquoi refusez-vous d’établir un calendrier des conseils municipaux alors que cela se fait de partout et que tout le monde y trouverait son compte dans la programmation des agendas ?
* Article 8 : Pourquoi avez-vous supprimĂ© le droit de fait aux prĂ©sidents de groupe de bĂ©nĂ©ficier d’une suspension de sĂ©ance ? Craignez-vous des abus ? alors il faut les encadrer sur le nombre si c’est le cas
* Article 12 : Pourquoi refusez-vous de joindre le rapport sur le dĂ©bat d’orientation budgĂ©taire Ă  la convocation de celui-ci ? Craignez-vous que l’opposition travaille dessus ?
* En ce qui concerne l’article 19 vous Ă©crivez, je cite « le local mis Ă  disposition ne saurait en aucun cas ĂȘtre destinĂ© Ă  une permanence : cette restriction est, Ă  nouveau illĂ©gale. Ce que vous pourrez nous confirmer puisque dans le dernier Sassenage en pages du mois d’avril, en page 19 dans le mĂ©mo vous avez un titre « permanences des Ă©lus oĂč vous citer pour les conseillers d’opposition le 15 avenue de Valence. J’en profite pour vous dire que vous pouvez supprimer la permanence des IndĂ©pendants Ă  moins qu’un nouveau groupe soit en gestation chez vous





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* Enfin, en ce qui concerne l’article 20, il y a une omission que nous ne pouvons accepter c’est celle relative aux dispositions du Code des CollectivitĂ©s Territoriales qui prĂ©cisent dans son article l.2121-27-1 l’obligation de rĂ©server dans le bulletin d’information gĂ©nĂ©rale de la collectivitĂ© un espace Ă  l’expression des conseillers n’appartenant pas Ă  la majoritĂ©. Ce droit d’expression et de communication de sa pensĂ©e est une libertĂ© fondamentale. De plus, la manifestation publique de leur opinion est, pour les Ă©lus locaux, une garantie consubstantielle de leur statut. Enfin le droit d’expression des Ă©lus est une condition essentielle du dĂ©bat dĂ©mocratique

. Elle se borne Ă  garantir l’expression des Ă©lus minoritaire, sans leur attribuer des droits proportionnels Ă  leur nombre et seul un espace rĂ©duit au point de ne pas permettre cette expression mĂ©rite la censure. Je vous prĂ©cise bien que ce paragraphe ne concerne en aucun cas, la proposition que vous faites Ă  chaque groupe politique de publier un texte dans le journal municipal. Ce sont deux choses tout Ă  fait diffĂ©rentes.
Je vous renouvelle ma demande : discutons démocratiquement, dans le respect de tous, de ce rÚglement intérieur avant de le faire approuver en force par votre majorité.

Le déni de démocratie, par Michel Barrionuevo (14/4/08)

Monsieur le Maire, Mesdames et Messsieurs le Elus,
Lors de l’installation du nouveau Conseil municipal le 22 mars 2008, il y eu, l’émotion et les paroles : un appel Ă  porter ensemble les projets pour Sassenage !
Les mots ont sans doute, des connotations différentes, selon qui les prononce.
La loi d’orientation du 6 fĂ©vrier 1992 relative Ă  l’administration territoriale de la RĂ©publique, a prĂ©vu l’obligation pour les conseils municipaux des communes de plus de 3500 habitants de se doter d’un rĂšglement intĂ©rieur, dans les 6 mois qui suivent son installation.
Au cours des prĂ©cĂ©dents mandats Ă  Sassenage, les diffĂ©rents Maires rĂ©unissaient les PrĂ©sidents de groupe, faisaient des propositions, retenaient Ă©ventuellement des amendements proposĂ©s, et ce n’est qu’ensuite, que ce rĂšglement intĂ©rieur Ă©tait soumis au vote du Conseil municipal.
AprĂšs les discours pour affirmer l’apolitisme de la majoritĂ© municipale, ce qui prend le pas dans le fonctionnement de ce nouveau mandat du Conseil municipal, c’est la rĂ©duction des libertĂ©s, c’est de cadenasser la dĂ©mocratie.
Le Maire et les adjoints de Sassenage, ces derniĂšres annĂ©es, n’ont pas Ă©tĂ© avares de participation au congrĂšs des Maires; vous occupiez vous-mĂȘme d’importantes responsabilitĂ©s au sein de l’association dĂ©partementale. Partant de cette constante, nous aurions pu imaginer que la sagesse du modĂšle de RĂšglement intĂ©rieur proposĂ© par l’association des Maires de France, en janvier dernier, aurait servi de base, pour la construction de celui de Sassenage, or, vous avez fait un choix opposĂ©, notamment sur la proposition de deux Ă©lus pour la formation d’un groupe.
En des temps pas si lointains, Sassenage avait un Conseil municipal composĂ© de 6 groupes : 3 de la minoritĂ© municipale, 3 de la majoritĂ© municipale; avec Yannick Belle, nous Ă©tions deux, des trois PrĂ©sidents de groupe de cette majoritĂ©, vous Mr Christian CoignĂ©, vous prĂ©sidiez un groupe composĂ© de deux Ă©lus. C’était il y a un peu plus de 10 ans !
AprĂšs la perte de mandat de Conseiller gĂ©nĂ©ral de l’un des PrĂ©sidents de groupe de l’opposition, son dĂ©part de notre ville, la minoritĂ© a dĂ©cidĂ© de ne former qu’un seul groupe. La majoritĂ© d’alors, a respectĂ© votre choix !
Jusqu’à aujourd’hui, le RĂšglement intĂ©rieur sortant prĂ©voyait simplement que chaque Ă©lu Ă©tait libre de rejoindre le groupe politique qu’il souhaitait, sans fixation de nombre ; vous le savez, l’article L2121-28 du Code GĂ©nĂ©ral des CollectivitĂ©s Territoriales est muet sur le nombre d’élus nĂ©cessaire pour la formation d’un groupe.
Cette situation n’est pas innocente !
Vous et moi, avons reçu un message commun citant, Jean JaurĂšs qui le 30 juillet 1903 affirmait « Le courage c’est de chercher la vĂ©ritĂ© et de la dire; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe et de ne pas faire Ă©cho aux applaudissements imbĂ©ciles et aux huĂ©es fanatiques ».
Le premier objectif de ce mandat est clair : pour vous, la prĂ©sence communiste Ă  Sassenage depuis 31 ans est intolĂ©rable, alors une de vos premiĂšres dĂ©cisions, Monsieur le Maire est l’élimination du groupe communiste et rĂ©publicain.
Depuis le 20 mars 1977, sous 4 maires diffĂ©rents, 3 mandats parmi l’opposition, notre action a consistĂ© Ă  ĂȘtre sans cesse une force de propositions ; pour dĂ©fendre avec vigueur les habitants, les associations dans le respect de chacune et de chacun.
Nous tenons Ă  remercier publiquement, les femmes et les hommes, qui sans partager nos analyses ou nos orientations, nous ont tĂ©moignĂ© leurs sympathies. Ces femmes, ces hommes qui ont vu nos actions, savent qu’ils peuvent compter sur nous.
D’autre part, Monsieur le Maire, je n’admets pas que ce soit le sieur Christian CoignĂ© qui Ă  mon interpellation sur la question du groupe communiste et rĂ©publicain, rĂ©ponde par cette phrase : « on ne peut vouloir le beurre et vouloir aussi la fermiĂšre et la vache »
Contrairement Ă  ce que vous avez Ă©crit, Monsieur le Maire, Michel Barrionuevo a toujours fait le choix de l’union de la gauche, et c’est bien malgrĂ© lui, qu’au premier tour, il a Ă©tĂ© second de la liste communiste en 1977 et tĂȘte de liste en 1989. En 2008, c’est la cinquiĂšme campagne des municipales Ă  Sassenage, de Michel Barrionuevo, sous les couleurs du Rassemblement de la gauche.
La dĂ©mocratie c’est le respect des choix : que la majoritĂ© qui est composĂ©e de 6 sensibilitĂ©s, comme vous l’écrivez, n’ait qu’un groupe, c’est son choix, par contre ne venez pas par un artifice d’instauration d’une barre Ă  4 Ă©lus pour former un groupe, contraindre une sensibilitĂ© Ă  cesser d’exister.
Vous savez, Monsieur le Maire, on ne sort jamais grandi de la mise en place des interdits.
Pour autant, croyez-le, nous n’accepterons pas ce dĂ©ni de dĂ©mocratie!
Chaque mois, nous adresserons au service communication de la ville, un texte de 1500 signes, en nous rĂ©fĂ©rant Ă  l’article L. 2121-27-1 du Code GĂ©nĂ©ral des CollectivitĂ©s Territoriales. Il dit explicitement ceci par rapport au Bulletin d’information : « Dans les communes de 3500 habitants et plus, lorsque la commune diffuse, sous quelque forme que ce soit, un bulletin d’information gĂ©nĂ©rale sur les rĂ©alisations et la gestion du conseil municipal, un espace est rĂ©servĂ© Ă  l’expression des conseillers n’appartenant pas Ă  la majoritĂ© municipale. »
La loi du 27 fĂ©vrier 2002, relative Ă  la dĂ©mocratie de proximitĂ©, rajoute une notion supplĂ©mentaire « ce droit d’expression et de communication de sa pensĂ©e est une libertĂ© fondamentale. De plus la manifestation publique de leurs opinions est, pour les Ă©lus locaux, une garantie consubstantielle de leur statut. Enfin, le droit d’expression des Ă©lus est une condition essentielle du dĂ©bat dĂ©mocratique. Sur la base de ces Ă©lĂ©ments, le Conseil d’Etat, le 28 janvier 2004 a statuĂ© sur le fait que la loi garantit l’expression des Ă©lus minoritaires, sans leur attribuer des droits proportionnels, mais qu’un espace rĂ©duit ne permettant pas cette expression, s’apparente Ă  de la censure.
Les Ă©lus communiste et rĂ©publicain, respectueux des lois de la RĂ©publique, comme ils n’ont cessĂ© de le faire, au cours du prĂ©cĂ©dent mandat, publieront simultanĂ©ment Ă  l’envoi au service communication, un texte de 1500 signes, sur leurs sites, blog et forum. Si l’article n’est pas publiĂ©, en dĂ©but du mois suivant, dans le bulletin d’informations municipales diffusĂ© « Sassenage en Pages » nous communiquerons trĂšs largement sur cette censure.
Certes, dans cette nouvelle mouture, vous avez rajoutĂ© les lois du 27 fĂ©vrier 2002, relative Ă  la dĂ©mocratie de proximitĂ© et la loi 2004-809 du 13 aoĂ»t 2004 sur l’introduction des nouvelles technologies des collectivitĂ©s locales. La premiĂšre ouvre des droits nouveaux Ă  la minoritĂ© municipale, la seconde est quasiment absente de ce RĂšglement intĂ©rieur; hormis une allusion Ă  internet.
A l’heure oĂč les messages Ă©voquent le respect de l’environnement, c’est une erreur, de ne pas prĂ©voir la possibilitĂ© de :
* l’envoi des convocations aux membres de l’assemblĂ©e, autrement que par courrier traditionnel, notamment par voie dĂ©matĂ©rialisĂ©e, Ă  l’adresse Ă©lectronique de leur choix ;
* la possibilité de récupérer les enregistrements des séances du Conseil municipal sur clé USB,
* pouvoir disposer de codes d’accĂšs pour des tĂ©lĂ©chargements par FTP des documents prĂ©paratoires aux rĂ©unions et sĂ©ances, de la copie des enregistrements sonores des sĂ©ances du Conseil municipal.
Le dĂ©bat politique Ă©lĂšve les objectifs et permet d’avancer. Il ne faut pas en avoir peur, il faut le susciter. Nous pouvons ĂȘtre surpris qu’aucune disposition sur des possibilitĂ©s de RĂ©fĂ©rendum d’initiative locale, ne soit inscrite dans ce RĂšglement, alors qu’à 2 reprises, lors du prĂ©cĂ©dent mandat, nous avions demandĂ© ce type d’expression associant l’ensemble des sassenageois.
Si vous maintenez ce RĂšglement intĂ©rieur en l’état, nous refuserons de participez Ă  son adoption. Le lĂ©giste, en 1992 a prĂ©vu la mise en place d’un RĂšglement intĂ©rieur pour garantir des droits Ă  la minoritĂ© municipale, c’est Ă©galement dans cet esprit que la loi de 2002 a complĂ©tĂ© ce dispositif. Le maintien en l’état signifierait que le Conseil municipal de Sassenage a votĂ© un RĂšglement intĂ©rieur exclusif Ă  usage de la majoritĂ©.
Cette forte interpellation est le signe solidaire d’élus de gauche qui ont appris, malgrĂ© les diffĂ©rences, Ă  travailler collectivement et qui partagent notre colĂšre Ă  l’égard d’un choix injuste. On ne fera pas taire les idĂ©es, par des artifices administratifs !?

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