Les élus du Groupe S’unir pour Sassenage vous ont une nouvelle fois questionné lors du Conseil municipal du 6 novembre dernier au sujet du chant « La Strasbourgeoise »
Malgré cela, vous avez décidé de maintenir ce chant revanchard et anti-Allemand au programme de la cérémonie commémorative du 11 novembre.
Les commémorations de fin des deux Guerres Mondiales visent à rendre hommage à nos morts, qui ont combattu pour notre liberté et pour le rétablissement de la paix en Europe :

Rien ne justifie la présence de « La Strasbourgeoise », aux côtés de l’Hymne français « La Marseillaise » et aux côtés de l’Hymne européen.
Quelles graines d’espérance et d’amitié entre les peuples, en particulier en direction du peuple allemand, un tel chant peut-il semer en 2025 dans le cœur et l’esprit des jeunes Sassenageois ?
Les enfants des écoles qui ont préparé cette cérémonie, leurs familles et les Sassenageois rassemblés le 11 novembre savent-ils que ce chant d’un autre âge, est depuis une 20aine d’années l’hymne de l’UNI, organisation universitaire proche des milieux d’extrême droite, antisémites et néonazis ? (cf. Wikipédia)
Monsieur le Maire , vous ne pouvez ignorer cela car nos élus vous ont déjà alerté sur ce fait !
En ces temps où l’horizon géopolitique en Europe et ailleurs est au retour des conflits armés, il est bon de rappeler ce que nos aînés ont voulu pour les peuples au lendemain de la 2nde Guerre Mondiale :
Voilà les valeurs qu’il faut mettre en avant auprès des enfants et des jeunes Sassenageois, en communion d’esprit avec nos amis allemands de Messkirch !
Texte du groupe S’Unir Pour Sassenage :
Questions soumises à M le Maire lors du CM du 6 novembre 2025
Lors de la prochaine cérémonie commémorative du 11 novembre, La Strasbourgeoise est de nouveau au programme et nous avons déjà exprimé notre désaccord sur ce choix lors des cérémonies précédentes où elle a été diffusée. Cette année, il est en plus prévu que l’Harmonie municipale interprète La Strasbourgeoise et qu’elle soit chantée.
Ce chant, composé après la défaite française de 1870 et qualifié de « chanson de la revanche », s’inscrit historiquement dans un contexte de guerre et d’appel à la reconquête. Il a également été, par la suite, repris comme hymne par une association étudiante proche des partis politiques d’extrême droite (source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Union_nationale_inter-universitaire). Il appelle explicitement à la haine de « l’Allemand », ce qui interroge quant à sa place dans une cérémonie qui se veut un moment de recueillement, de mémoire partagée et de célébration de la paix.
Cette cérémonie du 11 novembre, au-delà de l’hommage rendu aux morts pour la France, est aussi l’expression de la réconciliation franco-allemande et de l’idéal européen — l’hymne européen est d’ailleurs joué pendant la cérémonie. Les enfants des écoles y participent également, en adaptant notamment des couplets de La Marseillaise autour des valeurs de citoyenneté et de vivre-ensemble.
Dans ce contexte, comment assumer le choix de faire interpréter un chant appelant à la haine de « l’Allemand », alors même que les collégiens de Messkirch, participants aux échanges linguistiques franco-allemands, viennent tout juste de repartir ? Auriez-vous fait jouer ce chant en leur présence ?
De plus, dans la situation géopolitique actuelle, où l’Allemagne représente aujourd’hui un allié majeur dans la défense européenne face aux menaces existantes, est-il vraiment judicieux de rejouer un air de guerre vieux de 150 ans, porteur d’un message de revanche et de division ?
Nous souhaiterions donc savoir :
- Quelle est la place et la signification que le groupe majoritaire entend donner à l’interprétation de La Strasbourgeoise lors de cette cérémonie ?
- Quels objectifs ou messages souhaite-t-il ainsi transmettre au public, notamment aux plus jeunes ?
- Enfin, ne serait-il pas préférable, en ce jour de mémoire et de concorde, de privilégier des chants davantage porteurs d’un message de paix et d’unité ?
En tant que groupe au sein du conseil municipal, nous ne pouvons nous associer à ce choix. En tant qu’élus, nous exprimons clairement notre désaccord sur cette décision, qui ne peut être prise en notre nom.
Nous nous désolidariserons de cette interprétation si elle devait avoir lieu.

