LâannĂ©e 2023 est cruelle. En fĂ©vrier jâai perdu un ami, ancien Ă©lu de Sassenage, 7 mois plus tard, un nouvel ami Ă©galement Ă©lu durant le mĂȘme mandat disparait.
Aux obsĂšques de DĂ©dĂ©, parlant des personnalitĂ©s qui mâont accompagnĂ©, jâai citĂ© GĂ©rald, prĂ©sent avec Estelle, sa fille et Françoise.
Câest Ă Sassenage que nous nous sommes connus. Nous nous Ă©tions dĂ©couverts des similitudes de parcours : notre pays de naissance, lâAlgĂ©rie, toi dans la capitale, et moi Sidi-Bel AbbĂšs dans lâOranie.
Nous Ă©tions tous deux devenus papa dâune fille, en juin 1973, Estelle et Sandra nĂ©es avec une semaine dâĂ©cart !
Lâune de nos amies communes, Denise Fenouil Ă©tait la responsable du syndicat CGT de la premiĂšre grande surface de Fontaine, Record.
Dans lâentreprise Permali, lâun des grands Directeurs Ă©tait venu faire une rĂ©union publique en affirmant que je me trompais de combat que nous nâĂ©tions pas chez Caterpillar. Toi GĂ©rald, tu bossais bien chez Caterpillar.
Jâai Ă©voquĂ© cette rĂ©gion de lâouest algĂ©rien, GĂ©rald apprĂ©ciait se retrouver en compagnie des pieds-noirs de la commune dâĂchirolles natifs dâOran !
Nous Ă©tions tous deux, militants communistes. Ă trois reprises je tâai sollicitĂ© pour figurer parmi nos candidatures aux Ă©lections municipales. En 1977 et en 1989, tu dĂ©clineras mon offre du fait que nous nâĂ©tions pas en configuration de listes dâunion, mĂȘme si au second tour, la fusion Ă©tait programmĂ©e.
Je sais, que tu souhaitais maintenir lâĂ©quilibre familial, qui Ă tes yeux Ă©tait primordial.
Ce nâest quâen 1995, lorsquâĂ nouveau je tâai sollicitĂ© pour ĂȘtre prĂ©sent sur la liste dâunion de la gauche conduite par Alain Chaplais, quâAnne-Marie ton Ă©pouse a dit Oui, dâune façon si forte que sans hĂ©sitation tu mâas rĂ©pondu OK, mais pas trop devant.
Au premier tour, la liste dâAlain Chaplais a remportĂ© les municipales de 17 voix seulement, le mode de scrutin donnant 22 Ă©lu·e·s. AprĂšs un recours, et lâannulation de ces Ă©lections, une nouvelle municipale en fĂ©vrier 1996, remportĂ©e de façon large, a permis le gain dâun 23Ăšme siĂšge.
Tu étais le 24Úme candidat. La vie et les évolutions transforment les évÚnements et aprÚs le départ de Krys Dias, tu prendras la suite en devenant le 5Úme élément du groupe communiste et apparenté.
Ton travail dans les différentes commissions sera accompli de façon désintéressée.
Tu te réjouiras lorsque André Reysset que tu appréciais, décidera de rejoindre notre groupe.
En 1998, Ă 51 ans, tu es devenu veuf, Anne-Marie, ton Ă©pouse, la maman dâEstelle sâest endormie pour lâĂ©ternitĂ©.
Sur le plan de lâactivitĂ© citoyenne, aprĂšs la fin de ton mandat en 2001, Ă chaque Ă©lection, jusquâĂ ce que la maladie ne te gagne, tu auras toujours rĂ©pondu favorablement pour ĂȘtre assesseur supplĂ©ant de Joseph Falco, au bureau de vote du Hameau du ChĂąteau.
GĂ©rald, tu nâĂ©tais pas celui qui va bousculer lâautre pour se mettre en avant, tu Ă©tais avant tout, un ĂȘtre sensible, rempli dâhumanitĂ©.
Un excellent manuel bien Ă©quipĂ© en machine outils, souvent tu mâauras proposĂ© de venir utiliser ton matĂ©riel. Lâhomme aux mains dâor, câest ce qui te qualifierait le mieux !
AprĂšs la disparition de la maman dâEstelle, une autre femme a illuminĂ© une partie de ta vie, Françoise.
GĂ©rald tu aimais dĂ©couvrir dâautres horizons, dâautres cultures, dâautres pays, ta maitrise de lâespagnol tâaura servi !
En 2009 lors de la grande grĂšve de Caterpillar contre les licenciements nous nous sommes retrouvĂ©s en soutien Ă cette lutte. Sans doute comme toi, jâĂ©tais volontaire pour ĂȘtre assignĂ© en justice lorsque le Tribunal correctionnel, pour la 1Ăšre fois de son histoire en IsĂšre, a dĂ©cidĂ© lâĂ©vacuation de 18 salariĂ©s de lâentreprise ayant participĂ© Ă une rĂ©union dans lâenceinte de lâentreprise Ă Ăchirolles !
Nous nous sommes vus pour la derniĂšre fois, le 10 juillet dernier. Avec Joseph Falco, nous te trouvions Ă©panoui, presque en forme montrant Ă la fois les limites imposĂ©es par la maladie et les espoirs de dĂ©couvrir de nouveaux horizons. Avec Françoise vous aviez apprĂ©ciĂ© votre voyage en Irlande, notamment le Connemara, et Ă une semaine de mon dĂ©part vers cette destination, vous nâavez pas manquĂ© de me faire partager vos instants forts.
GĂ©rald tu Ă©tais sensible aux marques dâaffection. Estelle tu peux ĂȘtre fiĂšre de ton papa, Emma de ton pĂ©pĂ©, Françoise de ce compagnon avec qui tu as tant partagĂ©, Nicolas de ton beau papa et vous toutes et vous tous amis, camarades, voisins.
Tchao GĂ©rald, je vous prĂ©sente toutes mes fraternelles condolĂ©ances. Ces derniĂšres annĂ©es, jâadmirais ton olivier au 109 hameau du ChĂąteau. Les fruits de ton arbre avaient un parfum de MĂ©diterranĂ©e. Puissent ces olives transmettre la dĂ©licatesse et les saveurs que tu savais leur donner.
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Hommage de Michel Barrionuevo à André Reysset
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Lorsque je suis devenu Conseiller municipal de Sassenage, en mars 1977, Raoul Scarpini et Gino Locatelli avec qui je travaillais chez Permali Ă Fontaine, mâont dit :  » puisque maintenant tu es Ă©lu, il serait bien que tu viennes soutenir les Ă©quipes de foot de Sassenage « .
En me rendant au stade de la RollandiĂšre pour voir Ă©voluer les « canaris », parmi les diffĂ©rents entraineurs des gamins, jâai entre autres, fait la connaissance dâAndrĂ© Reysset, le jeune prof dâĂ©ducation physique du collĂšge Fleming.
Je ne disais pas encore Dédé !
Avec AndrĂ©, nous nous sommes retrouvĂ©s dans la campagne des Ă©lections municipales de 1995, il Ă©tait lâun des piliers de lâassociation Ensemble pour Sassenage et lorsque nous fĂ»mes Ă©lus, il deviendra le vice-prĂ©sident du groupe Parti socialiste-Ensemble pour Sassenage.
Câest Ă cette Ă©poque quâavec Françoise et DĂ©dĂ©, nous sommes devenus amis.
Eh oui, Dédé, entre-nous sont nées de grandes complicités :
âą jâĂ©tais ton ainĂ© dâune semaine,
⹠nous avons eu des enfants en étant jeunes.
⹠Et puis, tu étais devenu le cinquiÚme élément du groupe que je présidais.
Ce nâĂ©tait pas de la fiction comme le film nommĂ© lâannĂ©e dâaprĂšs, aux CĂ©sars et aux Oscars, mais une rĂ©alitĂ© parfois : turbulente et dĂ©rangeante.
Françoise ou Roger savent ce que ces deux adjectifs signifient.
Tu nâhĂ©sitais pas Ă donner de la voix lorsquâune pratique tâapparaissait non conforme aux rĂšgles dĂ©mocratiques.
Chez toi, jâai toujours apprĂ©ciĂ© cette franchise !
DĂ©dĂ©, il mâest difficile de te dissocier de Françoise, des amis que jâai invitĂ©s Ă Fontaine et qui mâont ensuite, accompagnĂ© lorsquâavec Martine, nous avons formĂ© un nouveau couple.
DĂ©dĂ©, câĂ©tait le collectif dont jâai parlĂ© au dĂ©but, mais aussi celui qui apprĂ©ciait de sâisoler par moment, lâamoureux dâexpĂ©riences nouvelles.
Notre groupe sâĂ©tait Ă©toffĂ© avec lâarrivĂ©e de GĂ©rald et, Ă six, nous pouvions mieux ĂȘtre entendus.
De prof de gym, tu Ă©tais devenu le rĂ©fĂ©rent de la SEGPA au CollĂšge Fleming. (Section dâEnseignement GĂ©nĂ©ral et Professionnel AdaptĂ©). Une mission auprĂšs des Ă©lĂšves les plus dĂ©connectĂ©s, ce qui te convenait parfaitement.
Mais, la SEGPA nâa pas durĂ©.
Nous nous sommes retrouvés à lutter pour sa survie, avec, y compris une manifestation du collÚge à la mairie.
En dĂ©saccord avec cette nouvelle situation et les prioritĂ©s fixĂ©es Ă lâenseignement public, tu as postulĂ© pour lâOutre-mer auprĂšs de lâĂducation Nationale et tu as Ă©tĂ© affectĂ© Ă Mayotte.
Pour le conseiller municipal de Sassenage, câĂ©tait un dilemme, tu mâas alors demandĂ© :  » je dĂ©missionne ou je reste Ă©lu et je vous fais des pouvoirs « . Je tâai rĂ©pondu : » Ă toi de dĂ©cider ! «Â
Tu as pris la meilleure dĂ©cision, ne pas occuper une fonction si lâon ne peut pas sâimpliquer.
Te voilĂ parti enseigner Ă Madmoudzou, le Chef-lieu de Mayotte, une ile de lâOcĂ©an Indien. Françoise te rejoindra quelques annĂ©es plus tard.
Lorsque vous reveniez en métropole les étés, nous apprécions de vous revoir aux Bayles.
Nous aimions aussi vous recevoir chez nous. Il y a une date qui mâa marquĂ©e plus que dâautres, le 28 juillet 2008, jâavais confectionnĂ© une paella.
Les Bayles, CordĂ©ac, cette commune qui tâa vu naitre, sautons des Ă©tapes pour cette surprise organisĂ©e Ă la salle des fĂȘtes, par Estelle, AgnĂšs et AmĂ©lie : fĂȘter les 60 ans de Françoise ainsi que le dĂ©part en retraite de DĂ©dĂ©, avec tous vos amis. Je me souviens de cette date, trĂšs particuliĂšre pour moi, câĂ©tait le jour des 60 ans de ma sĆur, le 25 aoĂ»t 2012.
Le secret de cette fĂȘte avait Ă©tĂ© bien gardĂ©, et avec tous tes amis, qui pour lâessentiel sont les nĂŽtres, des Ă©vĂšnements comme celui-ci, ça marque. La preuve je lâĂ©voque !
Jâavais Ă©crit un poĂšme intitulĂ©, « lâamitiĂ© câest beau comme un soleil« , je lâai retranscrit dans mon livre, « sous la falaise, le ciel est rouge« .
Il ne se sera pas Ă©coulĂ© beaucoup de temps, avant dâĂȘtre sollicitĂ© pour officier le mariage dâAmĂ©lie et Guillaume le 8 juin 2013, avec les rencontres prĂ©liminaires pour prĂ©parer cette cĂ©rĂ©monie.
DĂ©dĂ©, avec Françoise, vous nâavez eu que des filles. Estelle a changĂ© la rĂšgle, tandis quâAgnĂšs et AmĂ©lie, vous ont parfaitement imitĂ©s.
Tu Ă©tais lâhomme aux mains dâor, que ce soit Ă Sassenage ou aux Bayles, les transformations Ă©taient tes Ćuvres.
Dans le mĂȘme temps tu tâinvestissais avec dâautres. Nous nâavons pas vu la cuisson du pain dans ce four ancien quâavec des amis, vous avez rĂ©habilitĂ©.
Et ce projet, dâaller ensemble aux champignons ; tiens DĂ©dĂ©, cette annĂ©e, nous nâavons pas encore cueilli, dâhygrophores de mars.
Tout a changĂ©, le jour oĂč tu tâes Ă©croulĂ© et nous nâavons pu nous revoir !
Non, nous nâallions pas tâoffrir un livre thĂ©orique, nous avons choisi la derniĂšre bande dessinĂ©e de nos gaulois prĂ©fĂ©rĂ©s : AstĂ©rix et ObĂ©lix. AprĂšs tout, toi, tu as conservĂ© ta moustache.
Nous avons adorĂ© fabriquer de la gelĂ©e et des pĂątes, des coings de votre verger. Sur notre balcon, la menthe plantĂ©e en pot est celle en provenance de votre jardin. Câest dire si encore trĂšs longtemps, tu seras avec nous !
LâĂ©tĂ© dernier, nous avions arrĂȘtĂ© une date pour Ă nouveau te revoir physiquement, nous avons entendu ta voix devenue rocailleuse, elle nous a parlĂ© dâespoir.
A chaque questionnement, nous nous disions :  » DĂ©dĂ© va gagner ! «Â
Tu tâes tellement battu contre la maladie, obtenant des rĂ©pits, que cet espoir Ă©tait de mise !
Votre message du 1er janvier était pour nous dire :  » à bientÎt de se retrouver, amitiés, Françoise et Dédé « .
Enfin, ce jour allait peut-ĂȘtre arriver !
Dans la foulée, nous nous sommes dit : « il faudrait que Dédé puisse jeter un regard, sur cette bande dessinée » et nous avons chargé Amélie de se faire notre intermédiaire.
Le message du 15 fĂ©vrier est tombĂ© comme un coup de poignard : « Michel et Martine, DĂ©dĂ© est parti hier Ă 22H40, câest horrible ! «Â
Oui, câest horrible, lorsque la maladie finit par triompher et crĂ©er un vide, ce vide tant redoutĂ©.
Si tu tâes tant battu, câest pour faire revenir Ă nouveau la joie et le bonheur chez les Reysset.
Et, nous saluons ce courage qui a été celui de Françoise, continuellement à tes cÎtés.
A Françoise, nous voulons dire notre affection, lui dire combien nous lâaimons.
Il faudra des tas de mains, de bras pour lâaider Ă affronter cette terrible Ă©preuve.
Allez les filles, Estelle, AgnÚs, Amélie, les gendres, les petits enfants et nous toutes et tous les amis, contribuons à redonner plus que des condoléances, du soleil.
Merci DĂ©dĂ©, merci lâami !
Hommage de Michel Barrionuevo Ă Robert VEYRET
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La ferme des Belles dans la maison des Veyret servait dâabri aux Francs-Tireurs et Partisans Français les FTPF. Fils de lâun des tĂ©moins de la bataille du PrĂ© Coquet qui a fait 16 morts en deux heures, aprĂšs les assassinats Ă la ferme, les 49 fermes brulĂ©es. Cette tragĂ©die de Malleval le 29 janvier 1944 est restĂ©e imprĂ©gnĂ©e dans ta chair.
Avec Dominique Brachet, tu publieras en 1955 le livre « le chemin de Nan » pour retracer ces souvenirs.
Mon premier échange avec toi remonte au 14 septembre 1976 au moment de la foire de Beaucroissant.
6 mois plus tĂŽt, le Parti communiste français dans lâIsĂšre remportait deux cantons : celui dâAllevard avec GĂ©rard Arnaud et celui de Rives avec Robert Veyret, lâadjoint au Maire de Saint Jean de Moirans devenu Conseiller GĂ©nĂ©ral.
A cette Ă©poque, le 14 septembre Ă©tait le jour de la foire aux bestiaux, les personnalitĂ©s prĂ©sentes repartaient de lâinauguration avec leur collier de gousses dâail. Tout naturellement, tu es venu saluer tes camarades sur les 3 restaurants et 4 buvettes que les militants-es communistes tenaient.
Les municipales se profilant dans les 6 mois suivants, un accord national entre les 3 formations signataires du Programme commun de gouvernement, Ă©tait intervenu pour des listes dâUnion de la Gauche. Tu mâas questionnĂ© sur Sassenage, nos partenaires refusant son application.
Cela, ne tâas absolument pas surpris et câest Ă cette occasion que tu mâas dit avoir Ă©tĂ© sassenageois dans un appartement au-dessus de la pharmacie Douvier au Bourg.
En mars 1977, tu es devenu Maire de Saint Jean de Moirans et tu le resteras durant 24 ans
Au sein du Conseil GĂ©nĂ©ral, tu resteras lâĂ©lu de ce canton durant 39 ans jusquâen 2015 avec lorsque la gauche dirigeait lâIsĂšre, des vice-prĂ©sidences.
Tu auras Ă©galement siĂ©gĂ© au Conseil rĂ©gional, avant la tenue des premiĂšres Ă©lections de 1986 afin de reprĂ©senter les Ă©lus communistes dans cette instance de 1982 Ă 1985, puis aprĂšs le mandat de Paul Rochas de 1986 Ă 1992, tu seras notre candidat tĂȘte de liste sur la rĂ©gion RhĂŽne-Alpes.
1992, câĂ©tait la premiĂšre fois que nous devions tenir un compte de campagne, obligation issue de la loi du 15 janvier 1990. (Pourquoi faire simple lorsquâil est possible de compliquer la tĂąche). Notre choix fut la constitution dâune association de financement Ă©lectorale dont jâĂ©tais le trĂ©sorier. La liste que tu conduisais rassembla 33 479 suffrages, soit 8,23% des exprimĂ©s.
Au cours de la dĂ©cennie 1970, la rĂ©flexion des Ă©lus communistes avait pour toile de fond, ce que Marcel Rosette avait appelĂ©  » la gestion communale dans lâaction « , et cette conception tâaura guidĂ©e.
Tout au long de ces annĂ©es, rĂ©guliĂšrement tu Ă©tais prĂ©sent dans les diffĂ©rentes manifestations, notamment sociales. Le seul obstacle a Ă©tĂ© la maladie, ces derniers temps, la perte des repĂšres, comme si les souffrances de lâenfance ressurgissaient pour gommer les acquis de la vie.
Lorsque jâai publiĂ© mon livre, tu as Ă©tĂ© le premier Ă me commander deux exemplaires, lâun pour toi, lâautre pour Dominique. Nathalie suivra quelques jours plus tard.
Tu as Ă©tĂ© un homme public, ouvert aux autres, câest sans doute cet aspect qui emporte lâadhĂ©sion Ă la reconnaissance de ton action militante.
Tu avais une grande qualitĂ© dâĂ©coute et lorsque tu prenais un engagement, nous savions quâil serait conduit Ă son terme.
Durant les jours prĂ©cĂ©dents ta disparition, les Ă©crits de Nathalie nous faisaient redouter ton dĂ©cĂšs. Lorsquâelle tâa chantĂ© « lâinternationale« , tu lui as serrĂ© la main, comme pour lui dire :  » soyez forts, continuez le combat «Â
Lorsque jâai vu Nathalie Ă la manifestation pour le retrait du projet sur les retraites, mardi 7 fĂ©vrier, je me suis dit : « Robert, sois fier de ta fille, le message a Ă©tĂ© reçu 5 sur 5 » .
Depuis novembre la salle attenante Ă lâHĂŽtel de ville de Saint Jean de Moirans porte ton nom, une juste reconnaissance, au mĂȘme titre que tes insignes de Chevalier de la lĂ©gion dâHonneur.
Adieu lâami, adieu camarade, le chant des partisans perdure !
Odile BelvĂšze s’en est allĂ©e
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AprĂšs AndrĂ©, son Ă©poux, militant syndical Ă Pomagalski dĂ©cĂ©dĂ© le 29 aoĂ»t 2009 Ă la suite d’un cancer, c’est au tour d’Odile de partir avec le mal qui l’aura rongĂ© durant ces derniĂšres annĂ©es.
AndrĂ© et Odile Ă©taient des amis rencontrĂ©s dans un premier temps, lui dans son entreprise oĂč il Ă©tait le dĂ©lĂ©guĂ© syndical de la CGT, tandis que j’occupais la fonction de SecrĂ©taire du syndicat des mĂ©taux de Grenoble Nord au dĂ©but des annĂ©es 1970, Odile venait d’Ăchirolles et aimait me citer Georges Kioulou.
Nous nous sommes retrouvĂ©s comme voisins dans les immeubles au FlorĂ©al Ă Sassenage en 1974 et tous deux Ă©taient devenus des lecteurs assidus de l’HumanitĂ© dimanche.
Nos routes, se sont un peu sĂ©parĂ©es Ă la fin des annĂ©es 1980, lorsque la section du Parti socialiste a fait le choix de constituer une liste excluant les communistes et que face Ă cette situation, en deux semaines, j’ai construit une liste d’union avec celles et ceux qui refusaient la division.
Lors des municipales de 1995, Odile comme moi figurait dans la liste conduite par Alain Chaplais et c’est ensemble que nous avons gagnĂ©.
En 2001, nous partions avec le mĂȘme objectif, celui de continuer l’aventure du progrĂšs social sur Sassenage, mais au second tour, la fusion, des listes de M. CoignĂ© et M. Bernard, s’est soldĂ©e par la victoire de cette liste commune.
Nous nous sommes retrouvĂ©s dans l’opposition.
TrĂšs rĂ©guliĂšrement, nous avons tenu avec Odile le bureau de vote de la salle Jacques PrĂ©vert de Sassenage en qualitĂ© d’assesseurs, elle pour le Parti socialiste, moi pour le Parti communiste français.
Ces derniĂšres annĂ©es, elle ne partageait plus les orientations politiques, notamment aprĂšs la pĂ©riode de François Hollande et de ce fait, elle venait voter en me disant qu’elle se sentait plus proche des communistes.
Dans ces moments douloureux je pense Ă ses enfants, Bruno qui s’est exilĂ© en Alsace, Nathalie qui aura Ă©tĂ© sur une liste commune de la gauche Ă Sassenage, Ă CĂ©dric et je veux les assurer de toute ma sympathie.
Je ne pourrai, ce samedi ĂȘtre Ă leurs cĂŽtĂ©s pour honorer leur maman, mais je tenais Ă rĂ©agir Ă ce dĂ©cĂšs qui m’affecte, j’espĂšre que la ville de Sassenage s’associera Ă ce deuil vis-Ă -vis d’une Ă©lue conseillĂšre municipale durant 13 ans et s’est impliquĂ©e dans la vie de son quartier.
Odile repose en Paix !
Les hommages d’Ă©lus de notre groupe suite au dĂ©cĂšs d’Anne-Marie Astier
C’est avec beaucoup de tristesse que j’ai appris ce jour la disparition d’Anne-Marie Astier des suites d’une longue maladie. CrĂ©atrice et directrice de l’Ă©cole de danse « Corps et graphie » depuis 1989, Anne-Marie a su transmettre sa passion de la danse Ă des centaines de Sassenageois. Je garderai Ă jamais en mĂ©moire l’image d’une battante, d’une combattante, d’une femme de projet et d’action, pleine d’Ă©nergie. MalgrĂ© sa maladie et les obstacles, elle gardait toujours ce qu’elle appelait sa « positive attitude ». Elle va terriblement manquer Ă Sassenage, Ă la danse, Ă ses proches et amis.
Yannick Belle
Je viens d’apprendre le dĂ©cĂšs de Anne-Marie Astier, directrice de l’Ă©cole de danse « Corps et Graphie ». Anne-Marie a combattu avec courage, pendant de nombreuses annĂ©es sa maladie mais le cancer a Ă©tĂ© plus fort.
La qualitĂ© du travail qu’elle a fait pour cette association Ă©tait remarquable, son investissement colossale.
Corps et Graphie est l’une des meilleurs Ă©coles de danse de lâagglomĂ©ration, grĂące Ă Anne-Marie et Ă son Ă©quipe.
Cette association Ă©tait tout pour elle, elle disait que c’Ă©tait son « bĂ©bé ». Elle Ă©tait rigoureuse, exigeante mais le rĂ©sultat Ă©tait lĂ , de la qualitĂ© sans oublier le plaisir des danseurs.
Nombreuses sont les petites danseuses sassenageoises (et quelques danseurs) qui auront Ă©tĂ© marquĂ©es par le passage dans cette Ă©cole et ne pourront oublier ces moments, la qualitĂ© des galas de danse, le professionnalisme des enseignants. Moi mĂȘme, en tant que parent, ces galas de danse font partie des bons souvenirs de l’enfance de mes filles…
Je pense Ă elle
Florence Parvy
Je suis bouleversĂ© par cette nouvelle ! Le 3 octobre dernier, Anne-Marie Astier mâĂ©crivait : « Bonjour mon trĂšs cher Michel
Il y a longtemps que je n’ai pas donnĂ© signe de vie et je m’en excuse ..
j’espĂšre que tu vas bien toi et ta compagne …
Pour info …nous avons rencontrer les Ă©lus pour notre baisse de subvention …normalement elle ne devrait pas bouger en 2016.. c’est ce que nous avons obtenu… Ă voir si cet engagement sera respectĂ©..
Par ailleurs je t’ informe que mon Ă©tat de santĂ© s’est hĂ©las dĂ©gradĂ©, j’ai des mĂ©tastases sur la moelle Ă©piniĂšre ..j’ai perdu l’usage du pied gauche ..et par consĂ©quent je ne peux plus conduire.. Comme d’habitude je vais continuer Ă me battre positif attitude…mais c’est un autre combat cette fois Ă un autre niveau..
je t’embrasse trĂšs fort mon trĂšs cher Michel
Anne Marie ASTIER »
Je nâai pas su trouver les mots pour lâaider et lui donner plus de force dans ce combat : cette situation mâa replongĂ© lâannĂ©e oĂč Anne-Marie est venue animer lâĂ©cole de danse,
A ce moment lĂ pour tenter de sauver ma sĆur dâune leucĂ©mie, et cela nâa pas suffit pour assurer sa guĂ©rison.Anne-Marie, artiste chorĂ©graphique dans plusieurs disciplines, avait la danse dans le sang. Elle avait un tempĂ©rament de battante. Lorsque le Maire de Sassenage dĂ©cida de sâattaquer Ă ses passions, elle viendra me demander de soutenir dans un premier temps, les rencontres sassenageoises de la danse, dâoĂč mon intervention lors du Conseil municipal du 13 dĂ©cembre 2004. Et puis ce tableau montrant le prĂ©texte utilisĂ© contre lâassociation publiĂ© sur le premier site des Ă©lus communistes de Sassenage.
AprĂšs les Rencontres sassenageoises de la danse, le Maire tente de discrĂ©diter Corps et Graphie, pour le Sassenage en Pages de lâĂ©tĂ© 2006, notre billet aura pour titre : Veut-on tuer Corps et Graphie ?
Lors du Conseil municipal du 26 fĂ©vrier 2007, ce combat commun avec la Directrice de Corps et Graphie finira par ĂȘtre payant, voici mon intervention.
Lâengagement dâAnne-Marie et des membres des associations aura permis de pĂ©renniser la danse, avec la poursuite des festivals de Hip Hop, grĂące aux Rencontres de la danse en IsĂšre, le rayonnement de Corps et Graphie.
Ces deux associations sont en deuil et jâadresse Ă toutes familles adhĂ©rentes et actrices des Ă©vĂ©nements, toutes mes condolĂ©ances.
A son compagnon, en plus de mes condolĂ©ances sincĂšres, je veux redire combien Anne-Marie Ă©tait exceptionnelle, au fil de ces 27 ans, elle a su transmettre des passions pour cet art de la chorĂ©graphie et de lâexpression corporelle Ă des milliers de jeunes, merci Ă vous pour ce soutien.
Michel Barrionuevo
Ce 16 juin 2014, un hommage aurait du ĂȘtre rendu Ă Louis Reverdy, maire de Sassenage
Il y a 70 ans, le 16 juin 1944, la Gestapo et la milice arrĂȘtaient Louis Reverdy (1883-1944). Maire depuis 1936, fervent patriote et homme de conviction, il se mit au service de la RĂ©sistance en menant des actions clandestines (cache de rĂ©sistants, ravitaillement des maquis, fabrication de faux papiersâŠ).
Son café, situé sur la place du village, était un lieu de rendez-vous pour qui voulait rejoindre le maquis. Epuisé par 8 jours de séances de tortures, il mourut le 2 juillet 1944 dans le train de la mort qui le menait au camp de Dachau.
Son arrestation faisait suite aux combats de St Nizier des 13 et 15 juin 1944 oĂč 5 jeunes maquisards sassenageois perdirent la vie. Quelques semaines plus tard les allemands occupĂšrent la commune et menĂšrent une rafle.
Depuis 1945, la place du village porte le nom de Louis Reverdy, en hommage à son courage et à son dévouement pour Sassenage.
Nous regrettons vivement qu’en ce jour notre commune n’ait pas rendu hommage Ă notre ancien maire. Nous pensons Ă lui.