Aux vœux de Sassenage du 13 janvier 2023, le Maire annonce passer la main

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Photo Facebook Ville de Sassenage

Pour les premiers voeux de ce mandat 2020-2026 en présentiel, Christian Coigné, le Maire de Sassenage a présenté les élu·e·s en place, mais n’a pas fait le bilan des années précédentes et aura été peu loquace sur les annonces pour 2023.

A un moment de son discours, il dira :  » j’ai été élu avec Michel, qui est dans la salle, mais pas dans le même groupe en 1983, et j’ai prévu d’arrêter après ces 40 ans !« 

Ouvrons une première parenthèse :

Le Michel dont il a parlé, c’est Michel Barrionuevo élu communiste dès mars 1977 sous la municipalité de Roger Deschaux, sans cesse réélu jusqu’au dernier mandat qui s’est achevé en juin 2020, soit plus de 43 ans de mandat. Christian Coigné a bien été élu sous la liste conduite par Dominique Valeille en 1983, mais ce mandat de 1983 à 1989, ne s’est pas passé dans la sérénité. Sassenage voulait affermer son eau et plusieurs prétendants ont cherché à obtenir le soutien de chaque conseiller municipal pour obtenir le marché. Bisbille dans la majorité et une partie de cette dernière votera avec les deux groupes de l’opposition de gauche contre le budget du Maire Dominique Valeille. Ce budget rejeté, sera voté à l’unanimité des élus de la majorité au conseil municipal suivant. Sur le mandat de mars 1989 à juin 1995, Christian Coigné ne figurait pas sur la liste du Maire sortant réélu. Voici la totalité des élu·e·s de cette mandature.

Après l’élection présidentielle de 1995 et l’élection de M. Jacques Chirac, la droite et la gauche se présenteront de façon unies et Alain Chaplais sera élu Maire de Sassenage jusqu’en 2001. M. Christian Coigné siégera dans l’opposition avant de prendre sa revanche et de se faire élire Maire en mars 2001.

Fin de cette première parenthèse !

Christian Coigné a annoncé le nom de son successeur, avant l’été: Michel Vendra, choisit par le groupe majoritaire. Puis très longuement, il aura donné son appréciation de sa gestion des affaires de la commune, notamment sur la taxe SRU, avec y compris la façon dont les logements d’urgence étaient attribués, à ses amis, à sa fille.

Ouvrons une seconde parenthèse :

Non, les logements d’urgence n’ont pas toujours été donnés en raison de divorce, aux femmes contraintes d’en disposer pour obtenir la garde des enfants. Le Conseil municipal était informé des décisions du Maire, comprenant le montant et la durée du bail, pour ces appartements. C’est ainsi, que la maison aux Côtes a été affectée à des soutiens qui avaient vendus leur bien, dans l’attente de la construction de leur future villa. Bien sûr les petits loyers ont été réglés. Lorsque le logement attribué à la fille du Maire a été porté à la connaissance du Conseil municipal, aucune remarque n’a été faite, puisque le nom donné n’était pas celui de naissance, mais celui d’épouse ou d’usage. Ce n’est que plus tard, alertés par d’autres personnes que l’opposition a réagi, a alerté le Procureur qui n’a pas choisi de donner suite. Le procès ouvert pour délit de favoritisme par le Parquet s’est fait suite à un article du Canard Enchainé et de la reprise de cette information par la presse.

Deux décisions de justices, celle du Tribunal puis de la Cour d’Appel sont allées dans le sens de la condamnation à amende et inéligibilité du Maire qui s’est pourvu en cassation. Si cette Cour confirme les jugements précédents, c’est une fin de mandat honteuse qui se profilerait. Annoncer que l’on quitte ses fonctions publiquement en se posant en victime, c’était une façon adroite de provoquer dans les chaumières un sentiment d’injustice vis à vis de soi-même.

Chapeau pour cette façon d’opérer !

 

Le site Sassenage.net change !

En 2007, j’ai acquis  le domaine sassenage.net.

Ce site sera utilisé pour animer la campagne des élections municipales de mars 2008 pour la liste conduite par Chantal Duranton.

Par la suite, j’ai publié les prises de position de l’opposition de gauche, lors des séances du Conseil municipal, de la publication d’informations.

Cela sur les deux mandats de 2008 à 2014 et de 2014 à 2020.

Le groupe Agir pour Sassenage a choisi de cesser son expression sur le journal municipal  » Sassenage en Pages » à l’été 2019.

Le dernier compte-rendu commun d’un conseil municipal est celui de juin 2019.

Après 173 trimestres en qualité d’élu de la commune de Sassenage, je n’étais plus présent sur la liste d’union du second tour.

Ce site ne plus continuer la mission qui aura été la sienne durant une douzaine d’année.

Les compte-rendus réalisés contiennent des éléments valides, des pistes de réflexion que j’ai tenu à préserver en les regroupant dans une colonne « Archives ». Ce site continuera d’exister, des articles et des pages accompagneront le blog de la Société mycologique de Sassenage. J’ai écrit un livre intitulé « Sous la falaise le ciel est ROUGE », ce site assurera sa promotion.

Bienvenus dans cette nouvelle aventure !

Michel BARRIONUEVO

Les hommages d’élus de notre groupe suite au décès d’Anne-Marie Astier

annemarieastierC’est avec beaucoup de tristesse que j’ai appris ce jour la disparition d’Anne-Marie Astier des suites d’une longue maladie. Créatrice et directrice de l’école de danse « Corps et graphie » depuis 1989, Anne-Marie a su transmettre sa passion de la danse à des centaines de Sassenageois. Je garderai à jamais en mémoire l’image d’une battante, d’une combattante, d’une femme de projet et d’action, pleine d’énergie. Malgré sa maladie et les obstacles, elle gardait toujours ce qu’elle appelait sa « positive attitude ». Elle va terriblement manquer à Sassenage, à la danse, à ses proches et amis.

Yannick Belle

Je viens d’apprendre le décès de Anne-Marie Astier, directrice de l’école de danse « Corps et Graphie ». Anne-Marie a combattu avec courage, pendant de nombreuses années sa maladie mais le cancer a été plus fort.

La qualité du travail qu’elle a fait pour cette association était remarquable, son investissement colossale.
Corps et Graphie est l’une des meilleurs écoles de danse de l’agglomération, grâce à Anne-Marie et à son équipe.

Cette association était tout pour elle, elle disait que c’était son « bébé ». Elle était rigoureuse, exigeante mais le résultat était là, de la qualité sans oublier le plaisir des danseurs.

Nombreuses sont les petites danseuses sassenageoises (et quelques danseurs) qui auront été marquées par le passage dans cette école et ne pourront oublier ces moments, la qualité des galas de danse, le professionnalisme des enseignants. Moi même, en tant que parent, ces galas de danse font partie des bons souvenirs de l’enfance de mes filles…

Je pense à elle

Florence Parvy

Je suis bouleversé par cette nouvelle ! Le 3 octobre dernier, Anne-Marie Astier m’écrivait : « Bonjour mon très cher Michel

Il y a longtemps que je n’ai pas donné signe de vie et je m’en excuse ..

j’espère que tu vas bien toi et ta compagne …

Pour info …nous avons rencontrer les élus pour notre baisse de subvention …normalement elle ne devrait pas bouger en 2016.. c’est ce que nous avons obtenu… à voir si cet engagement sera respecté..
Par ailleurs je t’ informe que mon état de santé s’est hélas dégradé, j’ai des métastases sur la moelle épinière ..j’ai perdu l’usage du pied gauche ..et par conséquent je ne peux plus conduire.. Comme d’habitude je vais continuer à me battre positif attitude…mais c’est un autre combat cette fois à un autre niveau..

je t’embrasse très fort mon très cher Michel

Anne Marie ASTIER »

Je n’ai pas su trouver les mots pour l’aider et lui donner plus de force dans ce combat : cette situation m’a replongé l’année où Anne-Marie est venue animer l’école de danse, en 1989. A ce moment là je donnais ma moelle,pour tenter de sauver ma sœur d’une leucémie,  et cela n’a pas suffit pour assurer sa guérison.

Anne-Marie, artiste chorégraphique dans plusieurs disciplines, avait la danse dans le sang. Elle avait un tempérament de battante. Lorsque le Maire de Sassenage décida de s’attaquer à ses passions, elle viendra me demander de soutenir dans un premier temps, les rencontres sassenageoises de la danse, d’où mon intervention lors du Conseil municipal du 13 décembre 2004. Et puis ce tableau montrant le prétexte utilisé contre l’association publié sur le premier site des élus communistes de Sassenage.

Après les Rencontres sassenageoises de la danse, le Maire tente de discréditer Corps et Graphie, pour le Sassenage en Pages de l’été 2006, notre billet aura pour titre : Veut-on tuer Corps et Graphie ?

Lors du Conseil municipal du 26 février 2007, ce combat commun avec la Directrice de Corps et Graphie finira par être payant, voici mon intervention.

L’engagement d’Anne-Marie et des membres des associations aura permis de pérenniser la danse, avec la poursuite des festivals de Hip Hop, grâce aux Rencontres de la danse en Isère, le rayonnement de Corps et Graphie.

Ces deux associations sont en deuil et j’adresse à toutes familles adhérentes et actrices des événements, toutes mes condoléances.

A son compagnon, en plus de mes condoléances sincères, je veux redire combien Anne-Marie était exceptionnelle, au fil de ces 27 ans, elle a su transmettre des passions pour cet art de la chorégraphie et de l’expression corporelle à des milliers de jeunes, merci à vous pour ce soutien.

Michel Barrionuevo

 

Décisions du Maire: Sassenage n’est pas une République bananière, nous quittons le Conseil

Premier Conseil municipal de la rentrée, ce 10 septembre 2015, nous  remarquons que des pouvoirs entre élus de la majorité sont attribués en cours de séance,  durant deux minutes, un adjoint reçoit 2 pouvoirs, avant que le maire n’attribut la procuration à un autre élu, c’est de la cuisine !

Au moment d’aborder les décisions du Maire de la N° 2015-49 à 2015-87, pour notre groupe Yannick Belle intervient:

Monsieur le maire,

Nous vous avons demandé en Conseil municipal puis par écrit la liste des logements communaux « d’urgence » et les conditions d’attribution de ces logements réservés à des Sassenageois en grande difficulté sociale, économique et humaine. Nous n’avons toujours pas de réponses à cette demande.

Par le passé, nous avons déjà émis de sérieuses réserves sur certaines attributions.

Était-il normal d’attribuer un logement d’urgence à un adjoint qui rénovait sa maison ?

A notre sens non !

Plus récemment était-il normal d’attribuer pendant 2 ans un logement d’urgence à une famille pendant que celle ci se faisait construire une maison de 160m2 sur Sassenage ?

A notre sens non, et nous l’avons écrit dans le dernier Sassenage en pages.

Et notre stupéfaction a été grande lorsque nous avons constaté que vous avez à nouveau attribué personnellement par décision du 21 juillet 2015 un logement communal d’urgence dans le bâtiment Vercors à un membre de votre famille, en l’occurrence à votre fille, Mme Patria, responsable administratif et financier à la Métro, qui habitait Echirolles.

Nous ne pouvons pas cautionner ces dérives successives. Sassenage n’est pas une République bananière .

Déjà en janvier dernier, nous avons du déférer devant le tribunal administratif une délibération relative au transfert dans le giron communal d’une partie des voiries de la copropriété La Dentellière parce que nous estimions que vous aviez un intérêt personnel dans ce transfert.

Avec cette nouvelle décision d’attribution, vous devenez coutumier du fait et nous voulons que chacun ici se rende compte de la gravité de ces actes  et des conséquences sur l’image des politiques et  sur ceux qui sont dans un réel besoin.

Cette décision est d’autant plus grave que notre commune est en situation de carence sociale et que vous êtes Vice-président du Département en charge du logement.

Nous ne comprenons pas comment votre majorité peut accepter cela et nous rappelons que chacun siège dans cette assemblée pour défendre l’intérêt général et certainement pas pour servir des intérêts particuliers.

Si votre majorité accepte ces pratiques qui nous semblent illégales, il est inconcevable pour nous de les cautionner.

Aussi pour contester solennellement  cette décision et pour, peut être, éveiller certaines consciences, nous quittons le Conseil municipal et informerons les autorités compétentes de ces faits.

Aussitôt, tous les élus du groupe du groupe « Agir pour Sassenage » ont quitté la séance de ce Conseil.

Pour informaion,  Réponse publiée au JO le:  19/11/2001  page :  6644 de la Garde des Sceaux à la question N° : 66514  de  M.   Jacquat Denis ( Démocratie libérale et indépendants – Moselle ): par dérogation aux principes posés à l’alinéa 1 de l’article 432-12 du code pénal, l’alinéa 3 du même article autorise les élus municipaux de communes comptant 3 500 habitants au plus, à conclure des baux d’habitation avec la commune pour leur propre logement. Mais il s’agit là d’une dérogation qui, en tant que telle, doit être interprétée strictement et ne saurait être étendue aux descendants d’un élu municipal. Dès lors, un descendant d’un maire ne saurait devenir locataire d’un logement communal sous peine pour l’élu municipal d’être poursuivi du chef de prise illégale d’intérêt. 

L’action des parents d’élèves fait reculer temporairement la municipalité : la vigilance s’impose !

26 familles ont signé la pétition ci-dessous initiée par un parent d’élève :

« Le 23 juin la mairie de Sassenage envoyait un mail contenant simplement un courrier en pièce jointe. Ce courrier daté du 15 juin est signé de Christine DURAND, Adjointe à la famille, à l’éducation et à la parentalité. Il nous informe que la mairie de Sassenage supprime à partir de la rentrée de septembre 2015 la navette entre les écoles et les centres de loisirs et multi-sports le mercredi après-midi, ainsi que la possibilité pour les enfants de déjeuner sur place.

Madame l’Adjointe précise toutefois que nous aurons la possibilité d’inscrire nos enfants à la garderie périscolaire jusqu’à 12h30.

Doit-on demander à nos enfants de manger le repas préparé par les parents (ainsi forcément froid) sur le trottoir en attendant 13h30 et de se rendre ensuite seuls aux centres de loisirs, été comme hiver, sous le soleil ou sous la pluie?

La Municipalité bien conscience que cette décision pose des difficultés considérables aux familles dont les deux parents travaillent (pas forcément sur Sassenage) et de l’impossibilité pour nombre de familles de se libérer chaque mercredi midi pendant deux heures afin de palier à la démission de la commune?

Les conséquences pour ces familles risquent d’être dramatiques. Cette décision prise unilatéralement et sans concertation préalable est annoncée à quelques jours des vacances d’été.

Les familles concernées n’ont que les deux mois d’été pour tenter de trouver une solution de repli à l’aide de gardes alternatives  (rares et chères) ou d’obtenir un aménagement de leur temps de travail auprès de leur employeur (facile entre juillet et aout et vu le contexte actuel de l’emploi…).

Monsieur le Maire, Madame l’Adjointe à la famille, à l’éducation et à la parentalité, sachez reconnaître une erreur décisionnelle et maintenir les services publiques dans notre commune. »

En Conseil municipal du 2 juillet 2015, le groupe «  Agir pour Sassenage » s’est fait l’écho de cette colère. Malgré nos observations, la suppression de la navette était adoptée par l’ensemble des élus de la majorité, les élus du groupe « Agir pour Sassenage » ayant votés contre cette délibération.

Le 8 juillet, l’Adjointe adresse un nouveau courrier aux parents concernés :

En effet, « En juin dernier je vous informais que la navette entre les différentes écoles de la commune et les centres de loisirs serait supprimée au regard du budget mobilisé pour peu de familles concernées.

De nombreux parents et représentants de parents d’élèves nous ont alertés sur les difficultés que cette suppression engendrait sur l’organisation des familles.

Après réflexion et concertation, nous proposons de maintenir une seule navette dès la rentrée de septembre 2015 et ainsi de permettre également aux enfants inscrits sur les centres de loisirs de déjeuner sur place (repas tiré du sac).

Par contre, au regard du coût restant à la charge du budget communal (le contribuable), ce service sera payant. La participation des familles sera de 20 euros par enfant et par trimestre. 

Ce service communal sera effectif jusqu’aux vacances de Noël 2015. Pendant cette période un relevé du nombre d’enfants utilisateurs de la navette sera effectué. Au regard du nombre d’usagers éventuellement insuffisant, nous serons alors amenés à prendre une décision plus drastique, pouvant aller jusqu’à la suppression définitive. Vous en serez avertis dès la mi- novembre. »

Nous nous réjouissons du retour en arrière opéré par la municipalité de Sassenage après l’action des parents d’élèves et notre insistance.

Néanmoins, ce volte-face revient à dire: vous ne voulez pas que l’on supprime le service alors vous payez ! Monsieur Coigné voit le service public comme un service privé, tu consommes tu paies… t’as pas les moyens, tu consommes pas…

Notons cependant que le 9 juillet 2015, le SMTC a pris cette décision : les sorties scolaires réalisés sur le temps scolaire bénéficieront désormais de la gratuité.

A l’occasion d’une de nos questions diverses le 2 juillet, Monsieur le Maire a répondu : « si le SMTC décide de la gratuité, nous la réappliquerons »

Que le Maire tienne les promesses faites lors du Conseil Municipal du 2 juillet et mette en place la gratuité promise.

On fait des promesses, après on les tiens ou pas