DĂ©cisions du Maire: Sassenage n’est pas une RĂ©publique bananiĂšre, nous quittons le Conseil

Premier Conseil municipal de la rentrĂ©e, ce 10 septembre 2015, nous  remarquons que des pouvoirs entre Ă©lus de la majoritĂ© sont attribuĂ©s en cours de sĂ©ance,  durant deux minutes, un adjoint reçoit 2 pouvoirs, avant que le maire n’attribut la procuration Ă  un autre Ă©lu, c’est de la cuisine !

Au moment d’aborder les dĂ©cisions du Maire de la N° 2015-49 Ă  2015-87, pour notre groupe Yannick Belle intervient:

Monsieur le maire,

Nous vous avons demandĂ© en Conseil municipal puis par Ă©crit la liste des logements communaux « d’urgence » et les conditions d’attribution de ces logements rĂ©servĂ©s Ă  des Sassenageois en grande difficultĂ© sociale, Ă©conomique et humaine. Nous n’avons toujours pas de rĂ©ponses Ă  cette demande.

Par le passé, nous avons déjà émis de sérieuses réserves sur certaines attributions.

Était-il normal d’attribuer un logement d’urgence Ă  un adjoint qui rĂ©novait sa maison ?

A notre sens non !

Plus rĂ©cemment Ă©tait-il normal d’attribuer pendant 2 ans un logement d’urgence Ă  une famille pendant que celle ci se faisait construire une maison de 160m2 sur Sassenage ?

A notre sens non, et nous l’avons Ă©crit dans le dernier Sassenage en pages.

Et notre stupĂ©faction a Ă©tĂ© grande lorsque nous avons constatĂ© que vous avez Ă  nouveau attribuĂ© personnellement par dĂ©cision du 21 juillet 2015 un logement communal d’urgence dans le bĂątiment Vercors Ă  un membre de votre famille, en l’occurrence Ă  votre fille, Mme Patria, responsable administratif et financier Ă  la MĂ©tro, qui habitait Echirolles.

Nous ne pouvons pas cautionner ces dĂ©rives successives. Sassenage n’est pas une RĂ©publique bananiĂšre .

DĂ©jĂ  en janvier dernier, nous avons du dĂ©fĂ©rer devant le tribunal administratif une dĂ©libĂ©ration relative au transfert dans le giron communal d’une partie des voiries de la copropriĂ©tĂ© La DentelliĂšre parce que nous estimions que vous aviez un intĂ©rĂȘt personnel dans ce transfert.

Avec cette nouvelle dĂ©cision d’attribution, vous devenez coutumier du fait et nous voulons que chacun ici se rende compte de la gravitĂ© de ces actes  et des consĂ©quences sur l’image des politiques et  sur ceux qui sont dans un rĂ©el besoin.

Cette dĂ©cision est d’autant plus grave que notre commune est en situation de carence sociale et que vous ĂȘtes Vice-prĂ©sident du DĂ©partement en charge du logement.

Nous ne comprenons pas comment votre majoritĂ© peut accepter cela et nous rappelons que chacun siĂšge dans cette assemblĂ©e pour dĂ©fendre l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral et certainement pas pour servir des intĂ©rĂȘts particuliers.

Si votre majorité accepte ces pratiques qui nous semblent illégales, il est inconcevable pour nous de les cautionner.

Aussi pour contester solennellement  cette dĂ©cision et pour, peut ĂȘtre, Ă©veiller certaines consciences, nous quittons le Conseil municipal et informerons les autoritĂ©s compĂ©tentes de ces faits.

AussitÎt, tous les élus du groupe du groupe « Agir pour Sassenage » ont quitté la séance de ce Conseil.

Pour informaion,  RĂ©ponse publiĂ©e au JO le:  19/11/2001  page :  6644 de la Garde des Sceaux Ă  la question N° : 66514  de  M.   Jacquat Denis ( DĂ©mocratie libĂ©rale et indĂ©pendants – Moselle ): par dĂ©rogation aux principes posĂ©s Ă  l’alinĂ©a 1 de l’article 432-12 du code pĂ©nal, l’alinĂ©a 3 du mĂȘme article autorise les Ă©lus municipaux de communes comptant 3 500 habitants au plus, Ă  conclure des baux d’habitation avec la commune pour leur propre logement. Mais il s’agit lĂ  d’une dĂ©rogation qui, en tant que telle, doit ĂȘtre interprĂ©tĂ©e strictement et ne saurait ĂȘtre Ă©tendue aux descendants d’un Ă©lu municipal. DĂšs lors, un descendant d’un maire ne saurait devenir locataire d’un logement communal sous peine pour l’Ă©lu municipal d’ĂȘtre poursuivi du chef de prise illĂ©gale d’intĂ©rĂȘt. 

L’action des parents d’élĂšves fait reculer temporairement la municipalitĂ© : la vigilance s’impose !

26 familles ont signĂ© la pĂ©tition ci-dessous initiĂ©e par un parent d’élĂšve :

« Le 23 juin la mairie de Sassenage envoyait un mail contenant simplement un courrier en piĂšce jointe. Ce courrier datĂ© du 15 juin est signĂ© de Christine DURAND, Adjointe Ă  la famille, Ă  l’Ă©ducation et Ă  la parentalitĂ©. Il nous informe que la mairie de Sassenage supprime Ă  partir de la rentrĂ©e de septembre 2015 la navette entre les Ă©coles et les centres de loisirs et multi-sports le mercredi aprĂšs-midi, ainsi que la possibilitĂ© pour les enfants de dĂ©jeuner sur place.

Madame l’Adjointe prĂ©cise toutefois que nous aurons la possibilitĂ© d’inscrire nos enfants Ă  la garderie pĂ©riscolaire jusqu’Ă  12h30.

Doit-on demander à nos enfants de manger le repas préparé par les parents (ainsi forcément froid) sur le trottoir en attendant 13h30 et de se rendre ensuite seuls aux centres de loisirs, été comme hiver, sous le soleil ou sous la pluie?

La MunicipalitĂ© bien conscience que cette dĂ©cision pose des difficultĂ©s considĂ©rables aux familles dont les deux parents travaillent (pas forcĂ©ment sur Sassenage) et de l’impossibilitĂ© pour nombre de familles de se libĂ©rer chaque mercredi midi pendant deux heures afin de palier Ă  la dĂ©mission de la commune?

Les consĂ©quences pour ces familles risquent d’ĂȘtre dramatiques. Cette dĂ©cision prise unilatĂ©ralement et sans concertation prĂ©alable est annoncĂ©e Ă  quelques jours des vacances d’Ă©tĂ©.

Les familles concernĂ©es n’ont que les deux mois d’Ă©tĂ© pour tenter de trouver une solution de repli Ă  l’aide de gardes alternatives  (rares et chĂšres) ou d’obtenir un amĂ©nagement de leur temps de travail auprĂšs de leur employeur (facile entre juillet et aout et vu le contexte actuel de l’emploi…).

Monsieur le Maire, Madame l’Adjointe Ă  la famille, Ă  l’Ă©ducation et Ă  la parentalitĂ©, sachez reconnaĂźtre une erreur dĂ©cisionnelle et maintenir les services publiques dans notre commune. »

En Conseil municipal du 2 juillet 2015, le groupe «  Agir pour Sassenage » s’est fait l’écho de cette colĂšre. MalgrĂ© nos observations, la suppression de la navette Ă©tait adoptĂ©e par l’ensemble des Ă©lus de la majoritĂ©, les Ă©lus du groupe « Agir pour Sassenage » ayant votĂ©s contre cette dĂ©libĂ©ration.

Le 8 juillet, l’Adjointe adresse un nouveau courrier aux parents concernĂ©s :

En effet, « En juin dernier je vous informais que la navette entre les différentes écoles de la commune et les centres de loisirs serait supprimée au regard du budget mobilisé pour peu de familles concernées.

De nombreux parents et reprĂ©sentants de parents d’élĂšves nous ont alertĂ©s sur les difficultĂ©s que cette suppression engendrait sur l’organisation des familles.

AprÚs réflexion et concertation, nous proposons de maintenir une seule navette dÚs la rentrée de septembre 2015 et ainsi de permettre également aux enfants inscrits sur les centres de loisirs de déjeuner sur place (repas tiré du sac).

Par contre, au regard du coût restant à la charge du budget communal (le contribuable), ce service sera payant. La participation des familles sera de 20 euros par enfant et par trimestre. 

Ce service communal sera effectif jusqu’aux vacances de NoĂ«l 2015. Pendant cette pĂ©riode un relevĂ© du nombre d’enfants utilisateurs de la navette sera effectuĂ©. Au regard du nombre d’usagers Ă©ventuellement insuffisant, nous serons alors amenĂ©s Ă  prendre une dĂ©cision plus drastique, pouvant aller jusqu’à la suppression dĂ©finitive. Vous en serez avertis dĂšs la mi- novembre. »

Nous nous rĂ©jouissons du retour en arriĂšre opĂ©rĂ© par la municipalitĂ© de Sassenage aprĂšs l’action des parents d’élĂšves et notre insistance.

NĂ©anmoins, ce volte-face revient Ă  dire: vous ne voulez pas que l’on supprime le service alors vous payez ! Monsieur CoignĂ© voit le service public comme un service privĂ©, tu consommes tu paies… t’as pas les moyens, tu consommes pas…

Notons cependant que le 9 juillet 2015, le SMTC a pris cette décision : les sorties scolaires réalisés sur le temps scolaire bénéficieront désormais de la gratuité.

A l’occasion d’une de nos questions diverses le 2 juillet, Monsieur le Maire a rĂ©pondu : « si le SMTC dĂ©cide de la gratuitĂ©, nous la rĂ©appliquerons »

Que le Maire tienne les promesses faites lors du Conseil Municipal du 2 juillet et mette en place la gratuité promise.

On fait des promesses, aprĂšs on les tiens ou pas

Lettre du groupe « Agir pour Sassenage » sur le nouveau projet Domaine de Beaurevoir

Mesdames, Messieurs les Conseillers Municipaux

Par ce courrier, j’aimerais attirer votre attention sur le nouveau projet immobilier du Domaine de Beaurevoir prĂ©sentĂ© en mairie le 22 juin dernier par M. CoignĂ©.

Nouveau projet : promoteur SAFILAF reprĂ©sentĂ© par M. Philippe Roth (pour rappel  Safilaf a construit le domaine de la DentelliĂšre). Bureau d’architecture : A3

Superficie : 9 800 m2, seule la partie basse du domaine est achetée (parcelle 1AUC)

Le précédent projet portait sur 15 000 m2, Vinci achetait la totalité du domaine.

Durée des travaux : 3 ans: 141 logements dont 51 logements sociaux (locatif)

1/ Sur l’absence d’amĂ©nagements Ă  l’école Rivoire de la Dame à la charge du constructeur:

Rappelons que dans le PUP signĂ© avec Vinci, il Ă©tait prĂ©vu la crĂ©ation de 2 salles de classes, l’extension des deux cours d’école ainsi que la crĂ©ation d’un nouvel Ă©quipement multisports.

Dans le PUP avec Vinci, il Ă©tait indiqué : «  qu’une Ă©tude de l’Agence d’Urbanisme de la RĂ©gion Grenobloise (AURG) prĂ©voit une progression des effectifs du groupe scolaire Rivoire de la Dame dont dĂ©pend cette opĂ©ration, pour atteindre, en lien avec le projet du Domaine de Beaurevoir, un effectif scolaire total (Ă©lĂ©mentaire et maternelle) de 200 Ă©lĂšves en 2021, dont 140 en Ă©lĂ©mentaire et 60 en maternelle, contre actuellement 147 Ă©lĂšves dont 50 en maternelle et 97 en Ă©lĂ©mentaire ».

Il est certain que le nouveau projet prĂ©voit 58 logements en moins et que la taille des logements sera petite (pas de T5). Mais, lorsque le maire dĂ©clare lors de la rĂ©union du 22 juin dernier: « qu’une  Ă©tude avait Ă©tĂ© menĂ©e par l’AURG et l’Ă©ducation nationale, en partenariat avec la mairie de Sassenage au sujet des effectifs Ă  venir de l’Ă©cole Rivoire de la Dame, qui seront Ă  la baisse d’oĂč l’absence de nĂ©cessitĂ© de rĂ©aliser des travaux au sein de cette Ă©cole ». Il est en totale contradiction avec l’étude Ă©noncĂ©e dans le PUP avec Vinci. Nous avons d’ailleurs demandĂ© officiellement au maire la communication de cette Ă©tude. Nous l’attendons avec intĂ©rĂȘt.

Nous affirmons que le projet immobilier va avoir un impact certain sur l’école Rivoire de la Dame et que des problĂšmes d’effectifs en hausse vont ĂȘtre constatĂ©s Ă  la fin de la rĂ©alisation du programme. Faudra-t-il scolariser des enfants des CĂŽtes dans la plaine ? Les Ă©lus de l’opposition vous interpellent Ă  ce sujet  et vous demandent de prendre vos responsabilitĂ©s.

Nous regrettons vivement la renonciation de la part de la commune à la mise en place de ce PUP qui ne pouvait avoir qu’un impact positif sur le secteur des Cîtes.

Quant Ă  la taxe d’équipement Ă©voquĂ©e, elle devrait avoisiner les 300 000 €, on est loin de la participation initiale de Vinci pour un montant de 643 756 €. Une baisse de recettes pour la commune de 343 000 € ne peut ĂȘtre justifiĂ©e par 60 logements de moins sur le nouveau programme. Pourquoi faire un si beau cadeau Ă  la sociĂ©tĂ© Safilaf ? Nous nous interrogeons Ă  ce sujet.

2/ Sur la dangerosité accÚs/ sortie du Domaine : aménagement de la voirie

Plusieurs habitants des CĂŽtes prĂ©sents Ă  la rĂ©union du 22 juin ont soulevĂ© les problĂšmes de circulation rĂ©currents sur le virage situĂ© face Ă  la sortie du Domaine de Beaurevoir. Le car de ramassage scolaire Ă©tant prioritaire aussi bien Ă  la montĂ©e qu’à la descente, il arrive rĂ©guliĂšrement que plusieurs vĂ©hicules soient obligĂ©s de reculer sur plusieurs dizaines de mĂštres pour permettre la circulation du bus.

Qu’en sera-t-il avec une centaine de vĂ©hicules qui sortiront du domaine aux heures de travail ?

RĂ©ponse du maire : « Les habitants du domaine auront un stop, ils patienteront. Quant Ă  la voirie, c’est maintenant de la compĂ©tence de la MĂ©tropole, Ă  eux de voir ».

Le premier magistrat de notre commune ne doit-il pas anticiper les problĂšmes de sĂ©curitĂ© et voir avec la MĂ©tropole ce qui peut ĂȘtre fait pour sĂ©curiser cet endroit ? L’élargissement de la rue Pierre Dalloz au niveau du virage parait incontournable. Est-ce une attitude responsable que de renvoyer le problĂšme sur la MĂ©tropole ? M. CoignĂ© a Ă©tĂ© beaucoup plus diligent pour faire passer les voiries du domaine de la DentelliĂšre (oĂč il est propriĂ©taire) dans le domaine public juste avant le passage des compĂ©tences voiries Ă  la MĂ©tropole


3/ Sur le chemin piĂ©ton le long de la rue Pierre Dalloz : dans le projet initial, Vinci cĂ©dait Ă  titre gratuit ce chemin le long de la rue Pierre Dalloz, Ă  charge pour la commune de l’entretenir. Cela permettait aux piĂ©tons et aux cycles de se dĂ©placer en toute sĂ©curitĂ©, Ă  l’écart de la rue.

Aujourd’hui, ce chemin reste propriĂ©tĂ© du propriĂ©taire du ChĂąteau, il n’est pas sĂ»r que cette personne accepte de cĂ©der le chemin et encore moins Ă  titre gratuit. N’aurait-il pas fallu nĂ©gocier en amont plutĂŽt que de tenter d’obtenir la rĂ©trocession en aval, avec les risques que cela comporte.

En qualitĂ© d’élus, de la majoritĂ© comme de l’opposition, nous avons une responsabilitĂ© vis-Ă -vis de nos concitoyens, ne l’oublions pas.

Bien cordialement,

Florence Parvy

Présidente du Groupe « Agir pour Sassenage »

Consultation Transports, position du groupe Agir pour Sassenage

Voici la copie de la lettre adressée à M. le Maire:

Monsieur le Maire,

Nous vous informons que le groupe des Ă©lus « Agir pour Sassenage » a dĂ©cidĂ© de ne pas participer Ă  l’organisation matĂ©rielle de la consultation relative aux transports sur la commune.Nous ne pouvons valider cette consultation qui n’offre aucune garantie de confidentialitĂ© et oĂč n’importe quelle personne peut donner son avis, mĂȘme Ă  plusieurs reprises. Vous affirmez d’une part que vous allez contrĂŽler les votants Ă  partir des listes Ă©lectorales et d’autre part que le vote est anonyme… Il est vraiment regrettable que sur un sujet aussi sĂ©rieux vous mettiez en place une organisation qui offre aussi peu de garanties et qui rendra son rĂ©sultat invĂ©rifiable donc contestable.

Par ailleurs, Ă  aucun moment vous n’avez permis Ă  notre groupe d’exprimer sa position, conformĂ©ment Ă  la loi du 27/02/2002, dans le dossier de consultation publiĂ© dans le Sassenage en pages du mois de juin. Dossier qui d’ailleurs manque sĂ©rieusement d’impartialitĂ© et de densitĂ©. Et vous savez pertinemment que nous ne pouvions pas nous exprimer Ă  ce sujet dans la tribune d’expression politique du mois de juin puisque les modalitĂ©s de cette consultation n’étaient pas connues par notre groupe au moment de la date limite d’envoi de notre article.

Bien Ă  vous,

Florence Parvy
Présidente du groupe « Agir pour Sassenage »

Nous sommes Tous CHARLIE

tous-charliePour le groupe des élus  » Agir pour Sassenage »

Il n’y a pas de mot pour nommer l’horrible attentat perpĂ©trĂ© hier au cƓur de Paris pour Ă©liminer de sang-froid, un Ă  un, ceux qui n’avaient que leur plume pour se dĂ©fendre.

Des familles sont endeuillĂ©es Ă  jamais. Nous les assurons de notre compassion, de notre solidaritĂ©. Au-delĂ  de la mort, c’est un attentat contre la crĂ©ation, l’intelligence et le droit de penser qui a Ă©tĂ© commis. Contre la libertĂ© et la dĂ©mocratie comme aux heures les plus sombres et les plus tragiques de notre histoire. Nous nous associons pleinement Ă  la dĂ©claration du PrĂ©sident de la RĂ©publique.

Charlie

Dessin Florence Parvy

« Charlie Hebdo Le chef de l’État a annoncĂ© une journĂ©e de deuil national jeudi 8 janvier.

 « Aujourd’hui la France a Ă©tĂ© attaquĂ©e en son cƓur, Ă  Paris, dans les locaux mĂȘme d’un journal. » François Hollande a tenu, mercredi 7 janvier, Ă  s’associer Ă  la douleur des proches des victimes de l’attentat de Charlie Hebdo. Et Ă  garantir que la rĂ©ponse de la France serait Ă  la mesure de la violence de l’attaque.

« Des dessinateurs de grands talent, des chroniqueurs courageux sont morts. (
) Ils ont marquĂ© par leur libertĂ©, par leur insolence et par leur indĂ©pendance des gĂ©nĂ©rations de Français. »

 « Ce message de la liberté » qui Ă©tait le leur, « nous continuerons Ă  le dĂ©fendre en leur nom », a promis le chef de l’État.

Les assassins « ont Ă©galement tuĂ© deux policiers, a-t-il rappelĂ©, chargĂ©s de protĂ©ger Charlie Hebdo, ce journal menacĂ© depuis des annĂ©es par l’obscurantisme. » Toutes ces personnes sont mortes « pour leur idĂ©e de la France »

Il a ensuite adressé ses condoléances « aux familles, aux blessés, aux proches, à tous ceux qui sont meurtris par ce lùche assassinat »

 « Ce sont nos héros »

 « Ce sont nos hĂ©ros », a rĂ©sumĂ© François Hollande Ă  propos des victimes, journalistes et policiers, avant d’annoncer une journĂ©e de deuil national jeudi 8 janvier. « Les drapeaux seront en berne pendant trois jours. Un moment de recueillement aura lieu Ă  12 heures dans tous les services publics, et j’invite tous les citoyens Ă  s’y associer. »

 « La RĂ©publique c’est la libertĂ© d’expression, c’est la culture, c’est le pluralisme (
) c’est l’idĂ©al de justice et de paix que la France porte partout sur la scĂšne internationale », a martelĂ© le prĂ©sident, qui en a profitĂ© pour saluer l’action des militaires français Ă  l’étranger. « Ce message de paix nous le portons aussi Ă  travers nos soldats qui combattent le terrorisme Ă  l’étranger. »

« Nous devons rĂ©pondre Ă  la hauteur du crime qui nous frappe, a-t-il dĂ©clarĂ©. D’abord, en recherchant les auteurs du crime et en faisant en sorte qu’ils puissent ĂȘtre arrĂȘtĂ©s, puis jugĂ©s et punis trĂšs sĂ©vĂšrement. » Le prĂ©sident a promis que « tout sera fait pour les apprĂ©hender. »

François Hollande s’est Ă©galement exprimĂ© sur le plan Vigipirate portĂ© au niveau « alerte attentat ». « Nous devons protĂ©ger tous les lieux publics. Des forces de sĂ©curitĂ© vont ĂȘtre dĂ©ployĂ©es partout oĂč il peut y avoir le dĂ©but d’une menace », a-t-il garanti.