La première Ă©dition de mon livre: « Sous la falaise le ciel est rouge », a eu lieu le jour du premier dĂ©confinement, le 11 mai 2020. Pour l’instant, j’ai dĂ©jĂ participĂ© Ă des rencontres dĂ©dicaces, y compris Ă la mĂ©diathèque de Sassenage avec l’auteur du livre: « Sassenage en Dauphiné », au dĂ©but des annĂ©es 2000, mais aujourd’hui, c’Ă©tait mon baptĂŞme du feu.
Je suis l’auteur qui dĂ©cline son Ĺ“uvre !
Longtemps, des femmes et des hommes m’ont dit: « avec la vie qui a Ă©tĂ© la tienne, tu devrais Ă©crire un livre ».
La distanciation Ă respecter ne m’a pas permis de faire un dĂ©veloppement des grands axes de mon livre. Mais, Thibault Duport-Rosand, le correspondant du DauphinĂ© LibĂ©rĂ© est venu Ă ma rencontre pour une belle photo de personnes intĂ©ressĂ©es par cette rencontre dĂ©dicace. L’article devrait paraĂ®tre lundi ou mardi prochain.
Je citerai pĂŞle-mĂŞle, la trame d’une partie de mes Ă©changes de cette matinĂ©e :
Marie-Christine, une Sassenageoise rĂ©cente a Ă©tĂ© la première Ă faire l’acquisition de mon livre. Elle avait entendu parler de mes interventions et Ă©tait dĂ©sireuse de connaitre comment j’avais apprĂ©hendĂ© mes diffĂ©rents mandats d’Ă©lu. Combien de temps j’avais mis pour Ă©crire ce livre de 680 pages.
Lorsque l’on me demande oĂą as-tu appris telle chose ou telle autre, souvent je suis obligĂ© de dire : nulle part ! L’Ă©cole, je n’y suis presque pas allĂ©, Ă partir de mon propre ressenti, je construis mes rĂ©ponses Ă une situation. Je suis un autodidacte, j’observe, je tente la rĂ©alisation, je fais et j’explique comment il faut s’y prendre.
J’ignore si la façon d’ordonnancer mon histoire, moi l’ouvrier est la bonne ou pas ! J’ai choisi de dĂ©crire ma vie dans l’environnement ambiant du moment. Mon premier souvenir remonte Ă avril 1954, j’en parle, mais je dĂ©cris Ă©galement qui Ă©tait Justrabo de Sidi Bel Abbès, le seul Maire communiste en AlgĂ©rie. En ce sens, mon livre ne reste pas seulement autobiographique, il devient historique.
Certes j’Ă©tais un bon Ă©lève d’Ă©cole Ă©lĂ©mentaire qui Ă 11 ans et demi, s’est retrouvĂ© dans la vie professionnelle en AlgĂ©rie, dans un pays en guerre. J’ai pu retourner quelques mois Ă l’Ă©cole, en France, dans la Creuse avant de me prĂ©senter pour passer mon Certificat d’Études Primaires, reçu avec mention et classĂ© 6ème du dĂ©partement.
J’avais conservĂ© des Ă©crits anciens, parmi eux ceux qui me tenaient le plus Ă cĹ“ur Ă©taient mes poèmes, j’en ai inclus 65 dans mon livre, dont le plus ancien date de 1962.
Je n’avais pas 14 ans, lorsque j’ai repris ma mission d’ouvrier en salaison. Le dĂ©chirement familial m’a conduit Ă connaitre la maison de redressement puis le foyer de semi-libertĂ©, plus souple. Le pardon et le retour dans la cellule familiale, la boulangerie et Ă nouveau le dĂ©chirement qui m’a conduit Ă devenir pupille de la nation, Ă connaitre les franciscains.
Sans diplĂ´me, vous n’ĂŞtes rien ! En 6 mois, j’ai appris en centre FPA, la menuiserie et j’ai obtenu mon CAP.
Ouvrier menuisier en usine, dans une petite entreprise, j’ai connu mai-juin 1968, mais pas du cĂ´tĂ© des barricades !
Mon service militaire dans l’infanterie de marine, Toulon, FrĂ©jus avant d’aller sur Madagascar, un pays devenu indĂ©pendant en 1960, mais 10 ans plus tard, les Français dictaient encore ce qu’il fallait faire ou pas.
Pendant l’armĂ©e, j’ai travaillĂ© dans une usine de menuiserie Ă©bĂ©nisterie tenue par des frères jĂ©suites, en faisant 3 fois moins d’heures que les malgaches, je percevais plus du double, ce qui m’a rĂ©voltĂ© !
Ă€ mon retour de l’armĂ©e, l’ordre des frères mineurs m’a demandĂ© de rejoindre l’agglomĂ©ration grenobloise. Pour moi, Grenoble et l’Isère, c’Ă©tait le froid et la neige, je n’aime pas beaucoup, c’est ainsi que j’ai dĂ©couvert ce dĂ©partement.
La justice, la solidaritĂ©, l’Ă©galitĂ© ne viennent pas de façon naturelle, les conquis il faut les obtenir, c’est pourquoi dès mon embauche chez Permali, j’ai adhĂ©rĂ© Ă la CGT et ce syndicat m’a confiĂ© d’importantes responsabilitĂ©s.
L’activitĂ© syndicale est importante, elle sera d’autant plus efficace si elle est accompagnĂ©e d’un engagement politique dans la sociĂ©tĂ©, c’est ainsi que j’ai adhĂ©rĂ© au Parti communiste français qui Ă son tour m’a confiĂ© des responsabilitĂ©s.
Parmi ces responsabilitĂ©s, celle d’ĂŞtre un Ă©lu communiste dès 1977, comme Conseiller municipal Rapporteur de la voirie, transports et circulation. Mes mandats suivants se sont enchainĂ©s en 1983 dans l’opposition.
En 1989, AndrĂ© est prĂ©sent pour en tĂ©moigner, au premier tour je conduisais une liste communiste de rassemblement. De 1995 Ă 2011, je devenais adjoint au Maire, puis depuis conseiller municipal d’opposition jusqu’en juin dernier.
Pas un seul Ă©lu actuel de la ville de Sassenage n’est venu Ă cette rencontre dĂ©dicace, je trouve cela dommageable. Oui, dans mon livre, je cite des synthèses de mes interventions et parmi elles, celles consacrĂ©es Ă ma vision des emprunts toxiques. Le 12 novembre dernier, la Cour de Cassation a renvoyĂ© la ville de Sassenage Ă ce que j’avais senti le 28 octobre 2010, Ă propos de la dĂ©cision N°112. Oui, dans l’intĂ©rĂŞt des Sassenageoises et Sassenageois j’aurai aimĂ© avoir eu tort, moi le petit ouvrier de rien du tout ! Lorsque l’on perd, il faut payer.
Dans ce cadre, je remercie Marie, Ă©lue sous le mandat de Dominique Valeille, venue se faire dĂ©dicacer mon livre, elle a dĂ©clamĂ© :  » Michel, c’est quelqu’un qui a toujours Ă©tĂ© droit que l’on soit d’accord ou pas avec lui ! «Â
Vous souhaitez offrir mon livre pour NoĂ«l, si vous ĂŞtes proches de Sassenage, c’est possible, rendez-vous sur le site: www.sassenage.net/livre , je vous le livrerai !
Le mĂŞme lien est Ă©galement possible pour un envoi postal, n’hĂ©sitez pas.
L’article publiĂ© dans l’Ă©dition du DauphinĂ© LibĂ©rĂ© du 22 dĂ©cembre 2020






